Facebook n’est pas seulement un réseau social où voyeurs et exhibitionnistes bavardent ensemble mais un moyen de communication de masse qui censure les contenus conservateurs, d’après une enquête du site Gizmodo. Avec pour but d’imposer une propagande de gauche.
Plus d’un milliard de personnes se connectent chaque jour à Facebook pour échanger des photos, des messages, etc. C’est le deuxième site internet le plus visité après Google. Mais c’est aussi un moyen de communication de masse. D’après une étude du Pew Research Center datant du quatrième trimestre 2013, deux Américains sur trois fréquentaient quotidiennement Facebook à l’époque, et plus des trois quarts d’entre eux disaient y apprendre des nouvelles, des contenus informatifs. Ces proportions ont légèrement augmenté depuis.
Facebook vecteur de propagande rêvé
Selon un des internautes interrogés, « Facebook est un bon moyen de s’informer sans vraiment chercher à le faire ». 47 % des sondés qui disent ne pas s’intéresser à l’actualité estiment que fréquenter Facebook leur permet de se tenir malgré tout au courant. Autrement dit, Facebook est un bon vecteur d’imprégnation inconsciente par une sorte de bain d’information, autrement dit encore, c’est un moyen de propagande de masse efficace. D’autant que ses utilisateurs nageant en plein virtuel et en plein narcissisme, ont leurs défenses immunitaires intellectuelles au plus bas.
Les plus jeunes, donc les plus fragiles et les moins formés à l’esprit critique, sont les plus friands de ce type d’utilisation de Facebook. 34 % d’entre eux en font leur source d’information principale, sinon exclusive. Le réseau de Mark Zuckerberg a parfaitement compris cet enjeu puisque, depuis 2014, une équipe de journalistes est spécialement chargée de suivre l’information que sélectionne et présente Facebook. On les appelle les « news curators », les modérateurs de nouvelles. En principe, la chose fonctionne sur le principe : tout le monde en parle alors tout le monde en parle ; le réseau véhicule l’information qui retient le plus l’attention de ses membres. Selon Wikipédia, Facebook « permet, grâce à la compilation des centres d’intérêts affichés par l’utilisateur, de proposer une sélection de pages et groupes susceptibles d’enrichir le champ de connaissances de la personne considérée ». Comment ? A partir d’algorithmes, impartiaux par définition.
La censure des contenus explicitement dirigée par la gauche
Pourtant, le site Gizmodo vient de lever un lièvre qui pourrait déboucher sur un scandale mondial. Selon ses enquêteurs, qui ont interrogé d’anciens modérateurs d’actualité, le tri des informations relayées par Facebook n’est pas opéré par des algorithmes mais par les modérateurs eux-mêmes, au doigt mouillé, c’est-à-dire en fonction de leurs convictions. Or celles-ci penchent massivement à gauche. Gizmodo donne en exemple plusieurs conséquences de ce biais structurel. Aux États Unis, les thèmes et les personnalités conservateurs sont souvent mis de côté, même quand la demande des membres du réseau est forte et exigerait, selon la loi du nombre, qu’ils soient comptés parmi les nouvelles présentées. Mark Zuckerberg, d’ailleurs, ne cache pas ses opinions de gauche politiquement correctes, il a récemment critiqué « les voix remplies de peur qui exigent l’érection de murs » et a publiquement posé la question de savoir quelle est la responsabilité de Facebook dans la lutte pour « éviter que Trump ne soit président en 2017 ».
Facebook nie mais ne réfute pas l’enquête de Gizmodo
A l’inverse, les modérateurs d’actualité affirment que Facebook instille parfois dans sa présentation de l’actualité des informations qui ne répondent nullement à l’attente d’un grand nombre de membres du réseau et ne devraient donc pas, en principe, figurer dans le fil. Parfois, il s’agit d’une simple question d’image. Un ancien news curator révèle ainsi que « les gens s’étaient lassés de penser à la Syrie. Mais si la Syrie ne figurait plus dans les « tendances » de Facebook, ça la fichait mal pour le réseau. » Alors, bien que ça n’ait plus intéressé les membres du réseau, Facebook a décidé de continuer à en parler.
Parfois il s’agit de concurrence commerciale. Par exemple, malgré le désintérêt croissant de ses membres, Facebook a continué à « proposer une sélection de pages » sur l’affaire du vol MHD370 de la Malaysia Airlines pour damer le pion à Twitter. Souvent enfin la chose est plus politique et ressortit clairement à la propagande de gauche. C’est le cas pour la retransmission massive des attaques contre Charlie Hebdo, qui ne passionnait nullement le fan américain de Facebook. Ou encore la promotion de Black lives matter, mouvement afro-américain de propagande et d’agitation de gauche. Facebook a démenti l’information de Gizmodo, on le comprend, ce peut être une catastrophe commerciale, pour un réseau qui fonde son succès sur l’apparence d’apolitisme, d’être pris la main dans le sac de la propagande de gauche. Mais le réseau de Zuckerberg n’a réfuté ni la censure, ni le matraquage injustifié d’actualités orientées.