Danger : la flotte chinoise patrouille en Arctique avec la Russie

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Le PCC a donné une semaine de congés publics pour le 75ème anniversaire de la victoire des communistes en Chine. A cette occasion, une partie de la flotte militaire chinoise croise dans les eaux arctiques en compagnie de patrouilles russes, selon la télévision d’Etat CCTV. En particulier dans le détroit de Béring (65ème méridien Nord). Ce n’est pas une première, des patrouilles russo-chinoises ayant déjà longé les îles aléoutiennes, au sud-ouest de l’Alaska, notamment en août 2023. Mais l’effort chinois s’amplifie. Xi Jinping a intégré les mers septentrionales dans les « Nouvelles routes de la Soie », sous le nom de « route de la soie polaire » afin de raccourcir ses voies commerciales vers l’Europe, réduire ses dépenses en carburant et éviter certains passages problématiques comme le détroit de Malacca et le canal de Suez. Mais la présence de la flotte chinoise est une revendication de puissance militaire d’une part et un geste stratégique de l’autre, les fonds de l’Arctique se prêtant à l’installation de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (la Chine en possède 6) menaçant à la fois l’Europe et l’Amérique du Nord. La question est éminemment politique : la Chine, dont le point le plus septentrional se situe sur le 56ème parallèle, à la différence de la Norvège (71ème), de la Finlande (70ème), du Canada (83ème), ou de la Russie (77ème), ne peut prétendre avoir des intérêts locaux dans les eaux du pôle Nord. Aussi, à la différence du Canada et de la Russie qui affirment qu’une partie des mers arctiques se trouve dans leurs espaces maritimes respectifs, défend-elle la totale liberté de navigation dans un espace qu’elle considère intégralement situé dans les eaux internationales. Liberté de commerce, et sans doute d’exploitation des ressources naturelles, dont les hydrocarbures : l’Arctique, à la différence de l’Antarctique, n’a pas été sanctuarisé, et des négociations multipolaires menées autour d’elles sont en cours pour faire d’elle, selon le vœu de l’Union européenne, une « région pacifique, durable et prospère ». On comprend que les Etats-Unis surveillent de près les mouvements de la flotte chinoise dans la région, et la Russie d’encore plus près, puisqu’elle participe aux patrouilles.