Pour “Forbes”, Vladimir Poutine est l’homme le plus puissant du monde

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Selon le classement du magazine Forbes, et pour la troisième année consécutive, le président russe reste l’homme le plus puissant du monde. Vladimir Poutine arrive en tête devant – dans l’ordre – Angela Merkel, Barack Obama, et le pape François.
 
Le trio de tête du classement 2015 est intéressant, puisqu’il prouve que, malgré sa mauvaise notoriété – limitée, en fait, au monde occidental – Vladimir Poutine conserve sa place. Par ailleurs, Angela Merkel progresse de trois places, quand Barack Obama en perd une.
 

Le classement “Forbes” du pouvoir

 
La notion d’homme le plus puissant a, évidemment, une connotation médiatique. Le magazine Forbes le souligne indirectement en affirmant que, dans les raisons qui justifient son classement, et l’attribution de la première place au président russe, il y a le fait que Vladimir Poutine « continue à prouver qu’il est l’une des rares personnes dans le monde qui puisse se permettre de faire ce qu’il veut ».
 
Le magazine indique ainsi que les sanctions internationales imposées à son pays « ont frappé le rouble et entraîné la Russie dans une récession de plus en plus marquée, sans l’affaiblir le moins du monde ». Et sans que sa popularité, très élevée en Russie, en soit le moins du monde entachée. Au contraire, sa décision d’intervenir en Syrie, bien que très contestée, dans la forme, notamment par les Américains, a renforcé son influence.
 

Vladimir Poutine, l’homme le plus puissant du monde

 
On peut dire que cette considération de pouvoir, et, comme le dit Forbes, de pouvoir se permettre de faire ce que l’on veut, décroit au fur et à mesure du classement, pour laisser, de plus en plus, place à la considération purement médiatique. Ainsi, si l’on peut considérer qu’Angela Merkel (en deuxième place) et Barack Obama (en troisième) ont effectivement un certain pouvoir, moins évident que celui de Vladimir Poutine dans la mesure où ils se soutiennent l’une l’autre, voire que le pape François, d’une manière différente, n’en est pas exempt, le cas de François Hollande, classé en seizième position, justifie bien ce que l’exercice a d’essentiellement médiatique.
 

Pouvoir visible, pouvoir réel

 
Car le président de la République française, s’il bénéficie encore d’une certaine aura – remontant d’ailleurs à une période dans laquelle il ne veut pas reconnaître l’histoire de France – n’a quasiment aucun pouvoir, sinon comme porte-parole de l’institution européenne. Ce qui, en aucun cas, ne saurait constituer un pouvoir personnel – exception faire sans doute de sa capacité à presser le fameux bouton rouge pour déclencher le feu nucléaire.
 
En clair, et sans verser dans des théories dont les arcanes ont de telles ramifications qu’elles finissent par s’épuiser elles-mêmes, il est net que le pouvoir, surtout dans nos vieux pays démocrates s’est dilué, et que ceux qui l’incarnent, en sont l’image, n’en sont pas souvent les réels détenteurs.
 

François le Luc