FANTASTIQUE La forme de l’eau ♠


 
La forme de l’eau est le dernier film fantastique du réalisateur mexicain Guillermo del Toro. Dans les Etats-Unis de 1962, en pleine Guerre froide, lors de la crise des missiles de Cuba précisément, un laboratoire semi-secret de recherche aéronautique reçoit un singulier objet d’étude : un homme-poisson, littéralement, un monstre aquatique à forme vaguement humaine capturé dans le Delta de l’Amazone, au Brésil. Des installations spécifiques ont été mises en place pour l’étudier, avec un grand bassin alimenté avec le mélange exact d’eau douce et d’eau salée qui lui convient. Un agent de la CIA (Michael Shannon), expert scientifique des plus douteux, torture l’animal, en prétendant l’étudier ; il n’arrive à rien évidemment, et ne réussit qu’à se faire mordre. Curieuse, une femme de ménage (Sally Hawkins), muette, de la communauté des Latinos – elle a un nom espagnol -, sensible, réussit elle, pendant ses heures de nettoyages, à établir un contact avec la créature, et à échanger avec elle. Cet être intelligent apprend très vite la langue des sourds-muets. Un espion soviétique, infiltré comme assistant de l’agent sadique, s’en aperçoit et tente de sauver la créature que l’homme borné veut tuer pour l’étudier, par vivisection, ultime idée d’un esprit manifestement dérangé et d’une cruauté maladive.
 

La forme de l’eau, une œuvre de propagande insupportable

 
Cette histoire est à la limite du conte. Guillermo del Toro est un réalisateur de fantastique compétent. Le problème est que, Mexicain, outré par l’élection de Donald Trump en 2016, il a voulu régler ses comptes avec les Etats-Unis conservateurs, soit le Mal, de son point de vue. Derrière le prétexte historique du contexte de 1962, il y a une charge évidente contre le gouvernement actuel qui serait raciste, cruel, fascisant, suivant le point de vue pour le moins excessif de l’extrême-gauche. L’homme-poisson est une figure de l’étranger, au fond de bonne volonté, et littéralement torturé. Heureusement, il sera sauvé par une coalition de ses nouveaux amis, incarnant le Bien, comportant des Latinos, des Noirs, un homosexuel, un communiste… Aucun article ou presque ne manque à la liste du politiquement correct le plus caricatural ! Et tous les hommes blancs aimant les dames sont ou stupides ou odieux, et souvent les deux. Quant à l’héroïne, délibérément pas très pure dès le départ, elle découvre des plaisirs sexuels inédits – on devinera facilement avec qui ou plutôt quoi…
 
La forme de l’eau est donc une œuvre de propagande insupportable de lourdeur, et à fuir absolument pour le public honnête – ne serait-ce qu’à cause de scènes confinant à la zoophilie. De ce fait, La forme de l’eau a donc reçu une multitude d’Oscars, quatre, dont « meilleur film » et « meilleur réalisateur », célébrant le pire… Il règne décidément à Hollywood une mentalité très particulière !
 

Hector JOVIEN

 
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