OCDE : la France championne du monde des dépenses sociales

France OCDE Depenses sociales
 
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) vient de publier ses statistiques des dépenses sociales, toutes prestations confondues, dans ses pays membres. La France s’y trouve dans le peloton de tête, en compagnie des trois autres pays où ces dépenses représentent plus de 30% du PIB : la Belgique, le Danemark et la Finlande. Mais la France, championne du monde, les surclasse tous, avec 31,9% de son PIB. La moyenne pour les pays de l’OCDE est de 21%.
 
A peine moindre que l’an dernier (où il plafonnait à 32%) ce pourcentage avoisine les 30% depuis 1995 et il n’est pas tant un signe de « générosité », comme le dit la presse, que de socialisme, puisque ce sont des dépenses décidées par l’Etat et réparties par l’Etat, même si pour partie elles repartent dans la poche de ceux qui ont contribué à les financer, comme c’est le cas pour les pensions de retraites ou les prestations de santé.
 

Dépenses sociales : 31,9% du PIB

 
Pire, si près du tiers des dépenses sociales en France représentent plus de 30% du PIB, non seulement cela ne représente qu’une partie des dépenses décidées par la collectivité – il y a aussi tout le budget de l’Etat, avec justice, armée, police, et aussi culture, éducation et tous les autres secteurs qui engloutissent l’argent du contribuable – mais vit de contributions obligatoires à divers titres. Les taxes, les impôts, les prélèvements sociaux et autres charges qui pèsent sur chacun, salarié ou non.
 
Faut-il s’étonner de ce que la France ait du mal à entrer en concurrence avec d’autres pays, fussent-ils très voisins ? L’Allemagne, par exemple, consacre un peu plus de 25% de son PIB aux dépenses sociales, le Royaume-Uni, 21,7%. Même le Japon, avec sa population vieillissante et ses pensions à servir, était largement en dessous de la France si l’on compare les dernières statistiques connues : celles de 2011.
 

La France « championne » de l’OCDE

 
Entre assistanat et redistribution des richesses vers les plus bas revenus, et même en tenant compte de l’augmentation des frais de santé et du nombre de personnes bénéficiaires d’une retraite, on voit à quel point la liberté est grignotée quand les dépenses sociales prennent un tel poids. En 2011, selon les chiffres de l’OCDE analysés par Les Echos, la France assurait 15% des dépenses sociales mondiales alors qu’elle représentait moins d’un pourcent de la population mondiale.