Migration : pour déterminer les « valeurs » européennes, la Commission de Bruxelles interroge les francs-maçons

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Jeudi, le premier vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans a poursuivi les pourparlers sur des sujets de fond que prescrit le traité de Lisbonne, en invitant dix représentants des organisations « philosophiques et non confessionnelles » européennes à venir évoquer le thème : « Immigration, intégration et valeurs européennes : mettre les valeurs en action. » Pour être plus clair, lesdites organisations étaient toutes ouvertement liées à la franc-maçonnerie, comme le révèle le communiqué de la Commission.
 

Les organisations philosophiques et non confessionnelles interrogées par la Commission européenne

 
Cette rencontre s’est tenue dans le cadre d’un dialogue imposé par l’article 17 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, qui stipule :
 
« 1. L’Union respecte et ne préjuge pas du statut dont bénéficient, en vertu du droit national, les églises et les associations ou communautés religieuses dans les États membres.
 
« 2. L’Union respecte également le statut dont bénéficient, en vertu du droit national, les organisations philosophiques et non confessionnelles.
 
« 3. Reconnaissant leur identité et leur contribution spécifique, l’Union maintient un dialogue ouvert, transparent et régulier avec ces églises et organisations. »
 
C’est du relativisme à l’état pur avec la petite touche – déterminante – de laïcité en plus.
 
Frans Timmermans a déclaré à l’occasion de la réunion de jeudi : « A l’heure où les sociétés européennes sont marquées par un sentiment de crise, il est essentiel de mettre nos valeurs en action. Il n’y a aucun domaine où cette discussion soit plus pertinente que celui de la migration et l’intégration. Les valeurs ne peuvent être imposées, elles doivent être transmises et embrassées à travers les générations et les communautés, et nous devons trouver des moyens concrets d’y parvenir. En raison de leur engagement au sein de leurs communautés respectives, les organisations non confessionnelles font partie de celles qui peuvent fournir des idées concrètes afin de faire avancer cette discussion. »
 

Les « valeurs » maçonniques appelées au secours de Bruxelles

 
La discussion portait plus précisément sur trois questions principales : comment améliorer les politiques d’intégration, comment faire face à « la montée du populisme et de l’intolérance », comment construire des sociétés plus « cohésives ». Tout cela ne manque pas de sel lorsqu’on sait que c’est par choix politique que l’Union européenne a encouragé le tsunami migratoire dont le corollaire, inévitable et forcément prévu, était la montée de ce sentiment d’exaspération des autochtones, si facile à dénoncer comme manifestation d’« intolérance ».
 
Comment lutter contre les « peurs et la polarisation croissante » de nos sociétés ? Ce fut la préoccupation principale de la discussion de jeudi où, sans surprise, il a été question de « compréhension culturelle » et du rôle central de l’éducation. Traduisez : endoctrinement. C’est la Commission de Bruxelles qui cherche comment mettre en œuvre les pratiques concrètes pour aboutir à une société cohérente… dans son relativisme dictatorial.
 
Cela passe notamment par le financement européen des programmes de lutte contre le racisme et la xénophobie. D’ores et déjà la Commission a pris des mesures pour la mise en œuvre de la Déclaration de Paris sur la promotion de la citoyenneté et des valeurs communes de la liberté de la tolérance et de la non-discrimination à travers l’éducation. Outre le programme Erasmus, qui a reçu des dotations renforcées, le programme Europe pour les citoyens 2014-2020 reçoit un co-financement de la part de la Commission pour ses projets visant à accroître la « conscience des valeurs européennes, notamment la tolérance, le respect mutuel et la promotion de l’engagement dans la société civile ».
 

Face à la migration, la Commission peaufine la propagande

 
Il existe également un programme des Droits, de l’Egalité et la Citoyenneté 2014-2020, qui a pour objectif de prévenir et de combattre la haine et l’intolérance raciste et xénophobe, avec « des moyens et des outils pour prévenir, surveiller et combattre les discours de haine en ligne », notamment par le développement de « récits contraires positifs » – un joli nom pour la propagande.
 
Tout ce qui précède montre à quel point les « organisations philosophiques et non confessionnelles » – un joli nom pour les loges maçonniques – doivent se trouver comme des poissons dans l’eau dans ce cadre bruxellois.
 
On a la liste des participants à la réunion du 30 juin. Je vous la livre telle qu’elle paraît sur le site de la Commission européenne :
 
Mr Yvan BIEFNOT, President of the European Association for Free Thought
 
Mr Andrzej DOMINICZAK, President, Polish Humanist Association
 
Mr Pierre GALAND, President of the European Humanist Federation
 
Ms Nieves Bayo GALLEGO, Grand Master of the Gran Logia Simbólica Española
 
Mr Marc MENSCHAERT, President, Alliance Maçonnique Européenne, Grand Master, Grand Orient de Belgique
 
Ms Nada PERATOVIC, President, Center for Civil Courage (Croatia)
 
Ms Yvette RAMON, Grand Master of International Order of Co-freemasonry, « Le Droit Humain »
 
Ms Régina TOUTIN, Vice-President, Institut Maçonnique Européen, Women’s Grand Lodge of France
 
Mr Oscar de WANDEL, Grand Master Grand Lodge of Belgium
 
Mr Frieder Otto WOLF, President, Humanistischen Verbandes Deutschlands (HVD)
 
Citoyens d’Europe, dormez tranquilles : Libre pensée, les associations « humanistes », les fédérations maçonniques veillent sur la cohésion idéologique de l’UE !
 

Anne Dolhein