Au terme de deux jours de rencontres à Delhi, la Chine et l’Inde ont décidé ensemble lundi dernier de préserver le maintien de la paix le long de leur frontière dans l’Himalaya, région souvent agitée par des contentieux territoriaux hérités des décisions britanniques prises au sujet du Tibet lors de la décolonisation.
Une frontière contestée
« Les deux parties se sont mises d’accord pour prendre les mesures nécessaires au maintien de la paix et de la tranquillité dans les zones frontalières, une condition préalable à l’amélioration continue des relations bilatérales », a expliqué le ministre indien des Affaires étrangères.
Un accord conclu entre l’Inde et la Chine pour pacifier une région disputée depuis des décennies
Le Premier ministre Narendra Modi tenait à résoudre un conflit qui a assombri les relations commerciales pendant de longues années, en vue de ménager un contexte favorable à sa visite à Pékin, prévue en mai prochain.
De son côté, le ministère chinois des Affaires étrangères a indiqué que les deux pays s’étaient entendus pour faire « des efforts conjoints pour maintenir la paix et la tranquillité dans la zone frontalière ».
L’accord a été conclu lors de la 18e rencontre des représentants spéciaux pour la question de la frontière, entre le conseiller d’Etat chinois Yang Jiechi et le conseiller de sécurité nationale indienne Ajit Doval. En jeu, 90.000 kilomètres carrés que se disputent les deux pays, à l’est des montagnes de l’Himalaya. Une région qui forme l’Etat Indien de Arunachal Pradesh et que la Chine appelle le Sud-Tibet.
La Chine et l’Inde dépassent les querelles passées pour promouvoir la paix et améliorer leurs relations
Les deux pays ont affirmé que cet accord s’inscrivait dans le cadre des lignes directrices sur le développement de la coopération stratégique des deux pays pour les 5 à 10 prochaines années, décidées lors de la visite du président chinois Xi Jinping en Inde, en septembre dernier.
Les deux pays appartiennent au bloc des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) en cours de constitution contre les Etats-Unis, et semblent donc désireux, dans le cadre de ce projet, de dépasser les anciennes querelles.