Un amendement déposé par plusieurs députés de gauche le 25 juin vise à modifier un article de la proposition relative à la réforme de l’audiovisuel public et à la souveraineté audiovisuelle pour y ajouter que la société France Médias « mène une réflexion sur la place qu’occupent les faits divers dans la couverture de l’actualité ».
L’exposé des motifs cite explicitement « le meurtre de Lola, à Paris en 2022, et de Thomas, à Crépol en 2023 », qui auraient été honteusement instrumentalisés par la droite et l’extrême-droite, et serviraient à un faux discours sur l’« ensauvagement ». L’interprétation et l’« association automatique » des « faits divers » avec l’immigration seraient devenues des « armes courantes dans les luttes politiques et idéologiques ».
Pire, le texte dénonce « une diffusion croissante aux cadrages proposés par l’extrême droite, au détriment des cadrages avancés par la gauche ». Sans commentaire, on se contentera de consulter à ce sujet le rapport de l’Institut Thomas More présent ci-joint.
Nos bons députés concluent : « Toutefois, la croissance de médias classés à l’extrême droite ne suffit pas à expliquer la capacité de cette famille politique à produire des “paniques morales”. Ces faits divers se diffusent en effet bien au-delà de la galaxie de l’extrême droite, dans des médias grand public, et notamment dans les journaux télévisés, sur les chaînes d’information en continu, et dans la presse régionale. » Ou comment avouer que cette prétendue « instrumentalisation » n’est qu’un pâle reflet du réel.