Le gouvernement de la Suède offre aux djihadistes de retour des « identités protégées »

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Des « centaines » de citoyens originaires de Suède (mais issus de l’immigration islamique, faut-il le préciser) revenus dans le pays scandinave après un passage en Syrie ou en Irak aux côtés des combattants de l’Etat islamique bénéficient aujourd’hui d’une protection particulière de la part du gouvernement, affirme la presse. Les autorités suédoises leur facilitent l’accès à une « identité protégée » pour leur permettre de passer inaperçus et éviter qu’ils ne soient « stigmatisés » au sein de la société ordinaire.
 
Selon le journal suédois Expressen, de nombreux djihadistes revenus en Suède maintiennent un profil bas, et ce d’autant que leurs photos ont été largement diffusées par les médias. Ils ont donc tout intérêt à pouvoir se fondre dans la population en évitant à tout le moins que leur nom réel ne soit connu.
 
Beaucoup d’entre eux, selon le journal populaire, ont commis des atrocités au Proche-Orient, ce qui ne les a pas empêchés d’être reçus à bras ouverts par les autorités suédoises.
 

« Protéger » les djihadistes de la population suédoise… On aura tout vu !

 
Celles-ci justifient leur attitude en affirmant qu’il s’agit de protéger ces combattants de l’Etat islamique en raison de la « grave menace » à laquelle il s’expose de la part de la population autochtone. Argument surréaliste qui consiste à placer la sécurité des islamistes au-dessus de celle des citoyens suédois.
 
Le journal évoque l’exemple de Walad Alid Yousef, un de ces « revenants » auquel le gouvernement suédois a généreusement concédé une nouvelle identité. Interrogé par Expressen, le jeune homme, originaire de Malmö, se plaint de ses difficultés à trouver un travail : « Je cherche un emploi mais je n’y arrive pas parce que mes photos ont été publiées dans les médias », explique-t-il. Peut-être que le gouvernement de la Suède, dans son infinie bonté, pourrait lui financer une opération de chirurgie esthétique pour éviter qu’on ne le reconnaisse ?
 
Yousef est parti en Syrie en 2014, où il a rejoint les troupes de l’Etat islamique à Raqqa, capitale du Califat. Le coup des photos, il aurait pu l’éviter en s’abstenant d’envoyer des clichés de sa personne sur le champ de bataille, flanqué d’autres amis suédois brandissant des Kalachnikov. La vie est injuste.
 

Le gouvernement de Suède dote des islamistes de retour d’identités protégées

 
Autre adepte des selfies, Bherlin Dequilla Gildo était parti plus tôt rejoindre l’Etat islamique. Il avait mis en ligne des images où on le voyait planté à côté de cadavres (d’hommes) avec la légende : « Des chiens d’Assad », et on sait qu’il a participé à l’assassinat de plusieurs soldats du gouvernement syrien. Lui aussi a obtenu une identité de substitution.
 
On estime à une centaine le nombre de Suédois (si, si !) qui luttent toujours aux côtés de groupes terroristes Proche-Orient. Mais alors que l’avenir du califat commence à sembler compromis, l’attitude du gouvernement suédois peut les inciter à revenir sans craindre d’avoir à répondre de leurs engagements terroristes. Même si l’on connaît des cas de « revenants » qui ont été condamnés à des peines de prison à leur retour, notamment pour des crimes commis à Alep.
 
Selon l’expert en terrorisme, Magnus Ranstorp, « ceux qui sont vraiment dangereux ne sont pas encore revenus ». Voilà qui promet…
 

Anne Dolhein