La grande mosquée de Bruxelles reprise à l’Arabie saoudite pour permettre la promotion d’un islam « tolérant »

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Située à moins d’un kilomètre du QG de la commission européenne, la grande mosquée de Bruxelles est la plus ancienne mosquée de la capitale belge, cédée en 1969 à l’Arabie saoudite au moyen d’un bail gratuit (sic) de 99 ans consacrant son droit d’utiliser le bâtiment pour y installer l’important centre culturel islamique de Belgique. Le gouvernement belge veut promouvoir un islam « tolérant », en faisant « entrer le pluralisme et la transparence » dans la grande mosquée.
 
Le gouvernement belge a indiqué que la reprise des lieux vise à « mettre fin à l’ingérence étrangère dans la manière dont l’islam est enseigné en Belgique » – l’islam étant, comme chacun sait, une religion locale et inculturée qui n’a rien à voir avec les pays islamiques, quoi qu’en pensent les théoriciens de l’Oumma…
 
Dans un communiqué distinct, le ministre de la justice Koen Geens a indiqué : « A partir d’aujourd’hui, la mosquée va devoir établir une relation durable avec les autorités belges, tout en respectant les lois et les traditions de notre pays, qui vont de pair avec une vision tolérante de l’islam. » Il a ajouté qu’au nom de la lutte contre le radicalisme, « la communauté islamique de la Belgique va être placée devant sa propre responsabilité de construire son avenir » dans le pays.
 

La grande mosquée de Bruxelles, un nid à salafistes ?

 
Ainsi la grande mosquée de Bruxelles doit-elle abriter l’Exécutif musulman de Belgique, conseil chargé de représenter tous les musulmans du pays, tandis que la mosquée elle-même devra être enregistrée comme lieu de culte.
 
Elle a été perçue et se trouve désormais sanctionnée pour avoir fonctionné comme lieu de propagation de l’islam salafiste sous influence de la Ligue mondiale musulmane principalement financée par l’Arabie saoudite fidèle depuis des siècles au wahhabisme dont il fait partie.
 
Mais au-delà de l’action ferme à l’encontre d’une institution soupçonnée de liens avec le terrorisme – c’est d’ailleurs dans le cadre des ses enquêtes sur les attentats de Bruxelles que son rôle de promotion de l’islam radical a été dénoncé – il faut y voir une nouvelle tentative de restructurer l’islam.
 

Le gouvernement belge écarte l’Arabie saoudite au nom de l’islam tolérant

 
Cette restructuration vise à rendre l’islam compatible avec le globalisme relativiste mondial : elle est promue aussi bien à l’université sunnite d’Al-Azhar au Caire et en Arabie saoudite elle-même, par le prince héritier Mohammed bin-Salman.
 
Décidément, la vie est mal faite : le prince fait justement la tournée des popotes en Occident pour vanter l’aggiornamento de l’islam qu’il est en train d’imposer dans son pays.
 

Anne Dolhein