De grandes banques tournent le dos au « net zéro »

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Après Goldman Sachs et Wells Fargo, trois nouvelles grosses banques américaines ont annoncé leur décision de quitter la Net Zero Banking Alliance (NZBA) soutenue par les Nations unies : Morgan Stanley, Bank of America et Citigroup. Leur appartenance à l’Alliance les obligeait à cesser rapidement de prêter à des sociétés ayant un intérêt dans les « énergies fossiles » et de présenter des objectifs chiffrés pour arriver aux émissions de gaz à effet de serre « net zéro » à l’horizon 2050. L’annonce intervient à la suite de mises en causes de la part de législateurs républicains qui leur reprochent notamment leur hostilité au monde de l’agriculture, et se situe dans le contexte d’accusations de violation des lois antitrust par les banques derrière le prétexte de la lutte contre le CO2. Morgan Stanley a claqué la porte tout en affirmant son adhésion à la lutte pour le « net zéro ». Du côté des écologistes, on prend prétexte de ce mouvement de grosses banques (qui prend certainement acte de la lassitude des Américains ordinaires et du discours de Trump) pour affirmer que les engagements volontaires ne suffisent plus, et qu’il faut de l’action et de nouvelles réglementations de la part des pouvoirs publics. Avec Trump, ce n’est pas gagné, sans compter qu’onze Etats à majorité républicaine, ont déjà ouvert des procédures contre BlackRock, Vanguard et State Street pour des ententes qui ont artificiellement réduit l’offre de charbon, tout en diminuant la concurrence et en augmentant le prix de l’énergie pour le consommateur final – le tout en s’assurant des profits dignes de cartels.