Gregory Baum acteur majeur du concile Vatican II vient d’avouer toute une vie d’activité homosexuelle

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Gregory Baum, prêtre et théologien canadien, acteur majeur du concile Vatican II.

 
Aujourd’hui âgé de 93 ans, Gregory Baum, prêtre et théologien canadien, vient de révéler dans un livre de mémoires qu’il a secrètement, et pendant des décennies, eu des relations homosexuelles. Toute une vie d’activité homosexuelle à la barbe de l’Eglise – à propos d’un expert du concile Vatican II, considéré comme un de ses acteurs majeurs, c’est une information de poids.
 
C’est Gregory Baum, en effet, qui est crédité de la composition de la première ébauche de Nostra aetate, l’un des documents les plus controversés du Concile qui introduit la nouvelle présentation des relations de l’Eglise catholique avec les religions non chrétiennes. D’origine juive, c’est lui qui poussait dans le sens de l’élimination du prosélytisme auprès des juifs, afin qu’on cesse – au nom d’Auschwitz – de les encourager à reconnaître le Christ comme le Messie.
 
Baum est aujourd’hui un promoteur de la thématique de la justice sociale et de la théologie de la libération.
 

Gregory Baum, rédacteur de « Nostra aetate » au concile Vatican II

 
Dans son nouveau livre, The Oil Has Not Run Dry : The Story of My Theological Pathway qui retrace son « chemin théologique », Baum avoue les raisons de sa double vie : « Je n’ai pas professé ma propre homosexualité en public car un tel acte d’honnêteté aurait amoindri mon influence en tant que théologien critique… Je voulais à tout prix être entendu, en tant que théologien qui a confiance en Dieu comme le salvator mundi et qui s’engage pour la justice sociale, la théologie de la libération et la solidarité globale ».
 
Au Canada, Baum eut en tant que prêtre catholique une influence considérable malgré ses positions ouvertement hérétiques sur la sexualité. Il faisait partie des tout premiers opposants à l’interdiction de la contraception formulée dans Humanae vitae, à tel point qu’il joua un rôle considérable dans la décision de la conférence épiscopale du Canada d’exprimer à son tour sa dissidence à l’égard de l’encyclique de Paul VI. A ce propos, l’historien Mgr Vincent Foy a pu écrire : « S’il n’y avait eu l’ombre noire de Baum sur Winnipeg, son influence sur nombre d’évêques, sur l’établissement canadien et divers groupes de pression, la déclaration de Winnipeg des évêques du Canada sur Humanae vitae n’aurait pas refusé d’entériner l’enseignement de l’encyclique comme elle l’a fait ».
 

Gregory Baum a enfin avoué son activité homosexuelle – tenue secrète pour protéger son influence de théologien

 
Baum avoue avoir eu sa première rencontre homosexuelle à l’âge de 40 ans dans un restaurant à Londres. A l’époque – c’était en 1963 – il avait envisagé de demander sa réduction à l’état laïc mais préféra s’abstenir des formalités. Il devait par la suite épouser une ex-religieuse divorcée qui accepta, lorsqu’ils s’installèrent à Montréal en 1986, sa relation homosexuelle avec un ancien prêtre dont il était tombé amoureux.
 
Gregory Baum reste bien en cour. Le père Thomas Rosica, modérateur anglophone des conférences de presse lors des synodes sur la famille, l’a interviewé à plusieurs reprises, notamment à l’occasion de son émission à la télévision canadienne catholique, Salt and Light, où il avait longuement fait état, en 2012, de toute son admiration pour ce théologien qu’il disait connaître depuis très longtemps : « J’ai certainement beaucoup admiré votre théologie, vos écrits, mais également votre amour de l’Eglise, votre amour du Christ, et vous avez aidé à garder vivants non seulement l’esprit du concile Vatican II mais également l’enseignement authentique du Concile », s’épanchait Rosica.
 
Pour Mgr Foy, Baum est au contraire la personne « qui a fait plus de mal que n’importe qui à l’Eglise au Canada ».
 

Anne Dolhein