Après l’Argentine, le Guatemala : un amendement pro-avortement retiré sous la pression populaire avant même son vote au parlement

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Il y a un mois le Sénat argentin rejetait une loi légalisant l’avortement. Sous la pression populaire, le parlement guatémaltèque vient de retirer un amendement proposé par le parti de gauche (opposition) Convergencia pour autoriser les jeunes filles mineures à avorter jusqu’à la 12e semaine en cas d’abus sexuels. Au Guatemala, l’avortement n’est autorisé qu’en cas de risque grave pour la vie de la femme enceinte. Ce pays d’Amérique centrale est un ferme défenseur du droit à la vie de la conception à la mort naturelle, et l’année dernière il n’a pas hésité à recourir à l’armée pour bloquer le bateau de l’ONG néerlandaise Women on Waves qui prétendait distribuer illégalement des pilules abortives. En décembre, la Cour suprême du Guatemala interdisait la distribution d’un manuel de « santé reproductive » de l’ONU favorable à l’avortement et le dimanche 2 septembre une grande marche contre la légalisation de l’avortement se déroulait dans la capitale. Quelques jours avant la marche pour la vie, le président Jimmy Morales redisait clairement son opposition à l’avortement et aux « mariages » entre personnes du même sexe.
 

Au centre des protestations, un amendement qui aurait légalisé l’avortement dans certains cas et un projet de loi promouvant l’idéologie du genre

 
La manifestation du 2 septembre a attiré plusieurs dizaines de milliers de personnes. Le retrait consécutif de l’amendement qui aurait légalisé l’avortement dans certaines conditions va permettre au parlement guatémaltèque d’adopter la loi dans laquelle cet amendement avait été introduit. Il s’agit d’une loi « pour la protection intégrale et une réparation digne en faveur des filles et adolescentes victimes d’exploitation sexuelle ». L’autre projet de loi qui fait polémique et contre lequel manifestaient les Guatémaltèques le 2 septembre à l’appel de l’Église catholique, des Églises évangéliques et des milieux pro-vie, c’est un texte idéologique sur « l’identité de genre ».
 

Un projet pour mieux protéger la vie et la famille contre les pressions internationales déjà adopté en seconde lecture par le parlement du Guatemala

 
Parallèlement, le parlement guatémaltèque discute d’un projet de loi pour la protection de la vie et de la famille, proposé par des députés conservateurs et déjà adopté en seconde lecture. Les auteurs de cette proposition de loi motivent leur initiative par le fait qu’ « actuellement il existe des groupes minoritaires dans la société guatémaltèque qui, suivant un programme d’ordre international, proposent des courants de pensée et des pratiques incompatibles avec la morale chrétienne et promeuvent des modes de conduite qui portent atteinte au droit à la vie, à l’ordre naturel du mariage et de la famille ». Ce projet, s’il est adopté, durcira les peines en cas d’avortement, renforcera la liberté des parents en matière éducative et interdira aux entités éducatives publiques et privées « de promouvoir pendant l’enfance et l’adolescence des politiques ou programmes relatifs à la diversité sexuelle et à l’idéologie du genre ou d’enseigner comme normales les conduites sexuelles distinctes de l’hétérosexualité ».
 
Cela déplaît beaucoup à la BBC en langue espagnole ainsi qu’aux ONG financées par Soros comme Human Rights Watch (HRW).
 

Olivier Bault