Héritage de Johnny : Laeticia, Mammy, Sylvie, David, Laura et les médias, fermez-la !

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Les obsèques de Johnny ont rassemblé les Français, son héritage divise sa famille. Sa femme Laeticia, la mammy qui tient les clefs de la bourse, son ex Sylvie, ses enfants David et Laura se répandent dans les médias. La décence leur crie pourtant : fermez-la !
 
Ils ont probablement tous un peu raison. Les jeunes filles au visage angélique qui épousent de vieux messieurs riches et célèbres, surtout décavés par l’alcool et la drogue, ne le font pas toujours pour leurs beaux yeux. Et quand Laeticia a éloigné tous les proches de Johnny pour installer à la tête des sociétés qui gèrent son image et ses chansons sa propre Mammy, il n’est pas interdit de penser qu’elle préparait l’avenir. Elle a eu la bonne idée d’adopter des enfants vietnamiens, c’est si généreux, aussi son époux avant de mourir a-t-il eu l’attention de tout leur léguer, elle étant l’usufruitière de l’héritage. C’est une histoire vieille comme les rues.
 

Sylvie, David, Laura contre Laeticia et sa Mammy pour l’héritage

 
Elle a répondu par presse interposée que la volonté expresse de Johnny dans un testament régulier rédigé à Los Angeles était de tout léguer à sa famille des Etats-Unis, car il avait déjà donné leur part à David et Laura. Ce à quoi Sylvie, « consternée » a remarqué que la part donnée à David sur la maison de la villa Montmorency à Paris l’avait été par elle-même, et qu’en tout état de cause, David se trouvait privé de ses droits moraux et matériels sur l’œuvre « artistique » de son père. Qui a raison ? La donation de la maison date du divorce Johnny-Sylvie, et ce que Sylvie a interprété comme un refus de sa part de rien recevoir de son ex-mari, Johnny peut l’avoir vu comme un don fait à son fils. On n’est pas dans la tête des époux qui se séparent. Nathalie Baye, pour l’instant, n’a encore rien dit et on l’en félicite. Mais sa fille Laura Smet n’en finit pas de s’époumoner. Elle a écrit une lettre ouverte posthume à son père qui se veut émouvante, mais laisse perplexe : il n’y a pas si longtemps, dans les vapeurs de l’alcool et de la drogue, elle disait le pire de son papa, Johnny.
 

Fermez-la, les médias : Johnny victime du divorce

 
Cela aussi est vieux comme le monde, et elle n’était peut-être pas sincère en l’accablant, pleine de dépit et de fureur, et elle s’en veut peut-être aujourd’hui. Quant aux glapissements des uns et des autres autour de dizaines de millions d’euros qui représentent autant de signes de préférence, de jalousies, ils sont aussi banals que l’être humain. Cela ne nous en casse pas moins les oreilles. On dira donc aux médias qui en font des tonnes : fermez-là. Et on ajoutera, à l’intention de ce petit monde en folie : fermez-la, si vous aviez le moindre sentiment pour Johnny ou le moindre respect de vous-mêmes.
 
On notera pour conclure que Johnny, toute sa vie, souffrit d’être né d’un père qui s’en alla et d’une mère absente. Il eut du mal toute sa vie avec celle-ci et s’inclina seul sur la tombe de celui-là, qui l’avait sans cesse déçu mais qu’il n’avait jamais cessé d’aimer. Le petit drame de grippe-sous néo-balzaciens que nous jouent les héritiers s’inscrit dans une grande douleur, celle du divorce. On peut se tortiller dans tous les sens, on n’empêchera pas que les familles recomposées soient des familles éclatées. Toute maison divisée contre elle-même est appelée à périr.
 

Pauline Mille