Le Hongrois Viktor Orban veut l’arrêt de l’immigration vers l’Europe

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Présent à la manifestation parisienne contre le massacre de Charlie-Hebdo, le premier ministre hongrois Viktor Orban ne cesse de répéter depuis que l’immigration vers l’Europe devait cesser. Cet arrêt d’un flux continu constitue, explique-t-il, la seule réponse suffisamment ferme à la menace terroriste.
 
« Nous ne devrions pas faire comme si l’immigration économique avait une quelconque utilité, parce qu’elle ne fait qu’importer des troubles et des menaces contre les peuples européens », a clairement déclaré le chef du gouvernement hongrois, mettant ainsi les pieds dans le plat de la doxa humanitaro-pleurnicharde de la plupart de ses homologues européens.
 

Pour l’arrêt de l’immigration vers l’Europe

 
« Par conséquent, l’immigration doit être stoppée. C’est la position de la Hongrie », a-t-il ajouté, en admettant, pour toute exception, celle des demandeurs d’asile politique.
 
Autant dire que ces déclarations n’ont pas contribué à améliorer l’opinion médiatique à son encontre, déjà quelque peu perturbée par sa présence, dimanche dernier, à Paris – comme il est vrai par celle de quelques autres chefs d’Etat et de gouvernement : les premiers ministres israélien et turc, le président du Gabon, le ministre russe des Affaires étrangères, etc.
 
Et, de fait, à l’inverse, par exemple, du cardinal Vingt-Trois, Viktor Orban n’estime pas que la liberté de la presse soit « le signe d’une société mûre ». Dans son encyclique Mirari vos, Grégoire XVI y voyait, lui, la liberté « la plus funeste »… Il semble que le premier ministre hongrois ait, du magistère, une connaissance plus habituelle…
 

La préférence nationale du Hongrois Viktor Orban

 
Quoi qu’il en soit, la popularité médiatique de Viktor Orban n’est pas près de s’améliorer. Le premier ministre hongrois n’hésite pas, en effet, à préciser sa pensée, en déclarant : « La Hongrie, a-t-il dit, ne deviendra pas une destination visée par les immigrants. Nous ne le permettrons pas, du moins tant que je serai premier ministre et que ce gouvernement sera au pouvoir. »
 
Et il conclu : « Nous ne voulons pas voir une minorité significative aux caractères et au passé culturels différents. Nous voulons que la Hongrie reste la Hongrie. »
 
Heureusement pour lui, la popularité médiatique – voire l’estime de ses homologues européens – semble être le cadet de ses soucis…