Sarah Saldana, directrice de l’Agence américaine de l’immigration et des douanes, a reconnu mercredi devant la commission judiciaire du Congrès que plus de 179.000 immigrés entrés illégalement aux Etats-Unis et condamnés pénalement pour des crimes et des délits se promènent en toute liberté sur le territoire. Quantité de rapports démontrent leur implication dans des crimes et des délits au quotidien. Malgré les arrêtés d’expulsion exécutoires émis à leur encontre, ces 179.029 criminels immigrés clandestins restent introuvables, a déclaré le sénateur républicain de l’Iowa, Chuck Grassley lors de l’audience de Mme Saldana.
179.000 immigrés clandestins dangereux en liberté aux Etats-Unis
Un article du Washington Free Beacon du mois d’août dernier révélait que l’administration Obama avait gardé secrète la libération d’immigrants sans papiers connus pour être des criminels violents, n’avertissant les forces de police locales de ce fait qu’au cours de ces derniers mois.
Mme Saldana a confirmé lors de son audience qu’entre 30.000 et 40.000 immigrants illégaux jugés coupables de crimes et de délits ont été relâchés ces dernières années en raison de la diminution de la durée maximale de leur détention dans les centres de l’Agence américaine des douanes et de l’immigration.
Les législateurs américains sont préoccupés par les atermoiements de l’administration Obama qui traîne des pieds pour expulser ces criminels alors que la population américaine en paye le prix fort. Ils ont également fait remarquer que le nombre d’expulsions de ces criminels illégaux a significativement baissé depuis 2011. De 150.000 reconduites à la frontière cette année-là, le chiffre n’a cessé de baisser d’année en année, pour en arriver à 86.000 en 2014, avec une projection à seulement 63.000 expulsions pour 2015.
Des arrêtés d’expulsion ne sont pas exécutés, même contre des clandestins condamnés pour crimes et délits
Malgré la preuve des chiffres, Mme Saldana a défendu fièrement le travail de ses équipes en arguant que 59 % des expulsions en 2015 – 235.000 au total – concernaient des criminels dûment jugés. Son argumentation n’a toutefois pas su convaincre les législateurs de la commission, lesquels lui ont fait remarquer que 59 % d’un nombre en déclin indiquent une baisse proportionnelle des expulsions. Et ce alors que les moyens de l’Agence américaine des douanes et de l’immigration ont été revus à la hausse.