Pauvre gamin ! Le petit Star Cloud (sic, c’est son prénom), 5 ans, va devoir assister à la « transition » de ses deux parents biologiques qui ont décidé de subir toutes les opérations nécessaires pour changer de sexe simultanément d’ici à son 10e anniversaire. Première famille britannique totalement « gender-fluid » – selon le principe de la fluidité de genre qui vous laisse l’entier choix de votre identité sexuelle, modifiable dans le temps – Louise et Nikki Draven sont fiers de leur aventure délirante dont l’inversion est le maître mot. Ils sont avant tout le signe d’une terrible « démocratisation » de la culture de mort : les aberrations de l’identité de genre ne sont plus réservées aux soi-disant élites universitaires chez qui cette idéologie a pris forme.
Louis et Nikki sont deux habitants très ordinaires d’une ville sans prétention au Royaume-Uni, Middlesborough, sortie de terre de toutes pièces en 1830 à l’heure de la révolution industrielle dans le nord de l’Angleterre. Leur accent populaire est souligné par une allure commune. Ils font partie de ces masses qui ont perdu les repères de leur culture et de leur foi chrétienne. Ils se sont mariés en 2012 dans le cadre d’une cérémonie païenne.
Louise et Nikki Draven, une famille britannique “gender-fluid”
Louise se trouve être un homme. A 32 ans, il se fait appeler « maman » par Star et se distingue par ses piercings agressifs et ses boucles d’oreilles façon lobes évidés de certaines tribus aborigènes. Il s’apprête à se faire débarrasser de ses organes sexuels masculins. La mère, Nikki, arbore piercings et tatouages sans oublier les T-shirts à tête de mort : elle va subir, elle, une inversion de sexe encore plus compliquée à réaliser pour devenir un « homme ». Star Cloud sera tenu au courant de toutes les étapes. Il ne faudrait pas, disent les deux parents, qu’il passe son enfance auprès de parents qui se sentent « incomplets ».
D’ailleurs, si Star Cloud est un garçon, Nikki et Louise n’entendent pas l’encombrer d’une notion aussi réductrice. Elevé dans une liberté totale, il a le droit de jouer à la poupée, de se mettre du vernis à ongles, de porter ses cheveux longs ou courts, comme bon lui semble, puisque ses parents le considèrent comme étant de genre neutre tant qu’il n’aura pas choisi lui-même ce qu’il veut. On ne sera pas étonné d’apprendre qu’il finit par ne plus savoir ce qu’il en est, d’autant que son père biologique, Louise, avoue avoir lui-même « tout le temps des doutes » à l’approche de sa castration. Ces doutes sont « une part inévitable de ma transition », explique-t-il.
Le père et la mère vont subir une inversion de sexe, avec leur enfant aux premières loges
Le drame le plus affreux (mais pas le seul) de cette affaire, c’est que l’histoire de Nikki et Louise fait le tour des rédactions et de la presse tabloïde qui publient maintes photos et interviews du couple, comme si leur affaire était extraordinaire, certes – mais en la légitimant par la même occasion. Les deux parents peuvent pontifier devant les caméras de télévision en expliquant qu’ils élèvent Star Cloud comme une « personne » plutôt que comme un petit garçon.
Si ces deux parents souffrent d’un mal-être qui s’exprime aussi visiblement, c’est sans aucun doute leur fils qui subira les conséquences les plus dramatiques de cette confusion délibérée. Car au-delà des moqueries dont il fait déjà l’objet à l’école et d’une véritable privation de personnalité qui lui est infligée, c’est tout son rapport à la vérité qui est fracassé.
C’est cela, être vraiment post-moderne.