L’historien catholique allemand Michael Hesemann censuré par Facebook pour avoir rappelé une vérité sur l’islam

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Pas un mois ne passe sans que l’on entende parler de nouveaux cas de censure politique par les gestionnaires gaucho-libéraux-libertaires du réseau social Facebook. Même l’expression scientifique n’est pas épargnée comme l’a appris à ses dépens l’historien catholique allemand Michael Hesemann, déjà connu des lecteurs de Réinformation TV pour ses révélations sur les archives secrètes du Vatican. C’est ainsi que le site catholique autrichien kath.net nous apprenait le 20 mars dernier que le compte Facebook de ce docteur en histoire avait été bloqué pour 30 jours pour un rappel historique sur le rôle de l’islam en Europe et en Allemagne.
 

Michael Hesemann a simplement voulu soutenir le ministre de l’Intérieur allemand dans le débat sur la place de l’islam dans son pays

 
Le site One Peter 5 a pris la peine de surligner la phrase de Michael Hesemann qui lui a valu cet acte de censure : « L’islam a toujours joué un seul et unique rôle au cours des 1700 ans d’histoire de l’Occident chrétien : le rôle de l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de nos têtes, la menace de la barbarie contre laquelle on devait unifier nos forces et combattre. En ce sens, ce n’est pas l’islam qui fait partie de l’histoire allemande mais la défense contre l’islam ! »
 
Ce commentaire de l’historien s’inscrivait dans le contexte de la polémique entre le nouveau ministre de l’Intérieur allemand Horst Seehofer, le dirigeant de la CSU bavaroise, et le chancelier Angela Merkel. Selon des propos tenus par le premier le 16 mars, « L’islam ne fait pas partie de l’Allemagne ». Mme Merkel avait réagi en réitérant son affirmation selon laquelle l’islam ferait au contraire partie intégrante de l’Allemagne.
 

La censure de Facebook a été presque immédiate pour cet historien catholique

 
Hesemann a rapidement été informé par Facebook que son affirmation ne correspondait pas aux « normes de notre communauté », et qu’elle avait donc été effacée comme serait effacé tout commentaire qui « attaque des personnes à raison de leur race, de leur ethnie, de leur origine nationale, de leur confession religieuse, de leur orientation sexuelle, de leur identité sexuelle ou de leur handicap physique ».
 
Réagissant au blocage de son compte pour 30 jours, l’historien s’est plaint de la violation que cela représentait pour sa liberté d’enseignant-chercheur universitaire et sa liberté d’expression, et il a menacé Facebook de poursuites en justice. Il a rappelé aux responsables de l’entreprise californienne, en évoquant les sermons de Luther sur les Turcs, que « l’islam, avec ses techniques d’intimidation brutales et son idée de répandre la religion par l’épée, a généralement été perçu en Europe comme une barbarie », et que la défense contre l’islam avait contribué à l’unification de l’Europe et à la formation de son identité. « C’est un fait historique incontestable, même s’il vous paraît peut-être “politiquement incorrect” ».
 

La lettre ouverte de Michael Heseman à Facebook restée sans réponse

 
Dans sa lettre restée sans réponse au 4 avril (selon les informations obtenues par One Peter 5 auprès de l’intéressé), Michael Hesemann a également très justement fait remarquer qu’il n’avait pas attaqué des personnes au titre de leur affiliation religieuse mais qu’il avait fait un constat historique sur une religion. La critique d’une religion n’est pas la même chose qu’une attaque contre des personnes, ce qui s’applique aussi à la religion catholique, a encore souligné M. Hesemann en rappelant le droit à la liberté d’expression que lui garantit la constitution allemande.
 
Mais en fait de constitution allemande, c’est le gouvernement Merkel III qui a justement exigé des géants du Net qu’ils accentuent leur censure. Ce qui arrive à l’historien Michael Hesemann n’est qu’un effet prévisible de la loi NetzdurchsetzungGesetz (« loi sur la mise en application de la régulation des réseaux sociaux », ou NetzDG) adoptée l’année dernière par le Bundestag.
 

Olivier Bault