Le P. James Martin accuse de défaut d’orthodoxie ceux qui s’opposent à son message pro-LGBT « approuvé » par le Vatican

James Martin accuse orthodoxie message LGBT approuvé Vatican
 
Dans un tweet publié le 24 septembre par le père James Martin, auteur du controversé Construire un pont prônant un meilleur accueil des LGBT par l’Eglise catholique, le dit Jésuite s’en prend à ceux qui ont protesté contre l’invitation qui lui a été faite de prêcher bientôt dans deux paroisses de la Géorgie par Mgr Wilton Gregory, archevêque d’Atlanta. Le tweet met en cause « l’orthodoxie » de ceux qui s’alarment de voir officiellement invité un prêtre dont le discours sur l’homosexualité est pour le moins complaisant. Il écrit : « Quelle ironie : un archevêque, l’ordinaire légitime de l’archidiocèse, invite un prêtre de bon aloi qui a déclaré qu’il ne conteste pas l’enseignement de l’Eglise, a prononcer une conférence sur l’accueil qui a été approuvé par le Vatican. Qui est orthodoxe dans cette histoire ? »
 
C’est le père James Martin – par ailleurs chroniqueur de la prestigieuse revue jésuite américaine America Magazine et consulteur officiel de la salle de presse du Vatican qui a annoncé avoir bénéficié de ces invitations qui l’amèneront à s’exprimer à la paroisse jésuite Saint-Thomas More et au sanctuaire de l’Immaculée Conception les 20 et 21 octobre pour y « parler du même sujet qu’à la Rencontre mondiale des familles : “Montrer accueil et respect dans nos paroisses aux personnes LBGT et à leurs familles” ».
 

James Martin, jésuite et promoteur de la cause LGBT

 
Le problème, c’est que son discours ne consiste pas à prôner une simple attitude d’accueil chrétien à l’égard des personnes, qui consisterait à la fois à ne marquer aucune approbation de leur style de vie revendiqué et beaucoup d’amour vrai dont la marque première, et de loin la plus importante, est de vouloir le salut éternel de l’autre. Lors de sa conférence à la Rencontre mondiale des familles en Irlande il avait mit les personnes LGBT sur un même plan que tous les autres pécheurs en affirmant que même si elles chutaient sur le plan de la moralité sexuelle elles devaient être invitées à assurer « les ministères paroissiaux : ministère eucharistique, musical, lecture liturgique, ministère auprès des personnes en deuil et tous les autres ministères ».
 
James Martin avait ajouté que les personnes LGBT « ne choisissent pas leur orientation ». « On ne choisit pas davantage son orientation ou son identité de genre qu’on ne choisit d’être gaucher. Ce n’est pas un choix. Et ce n’est pas une addiction. Ainsi, ce n’est pas un péché d’être simplement LGBT. C’est encore moins une situation dont il faut rendre quelqu’un coupable, comme les parents », disait-il. Il dénonçait ceux qui s’informent sur la question sur des sites « homophobes », ajoutant que les homosexuels ont droit de ne pas entendre un langage qu’ils jugent injurieux et inutilement blessant, comme le mot « sodomie ». Et de « s’étonner » du licenciement par certaines paroisses américaines de personnes LGBT après leur « mariage légal ». « Il faut être leurs avocats. Il faut être prophétique. Il y a de nombreuses situations où l’Eglise peut être la voie morale de cette communauté persécutée. »
 

Le message LGBT du P. James Martin est approuvé par le Vatican

 
Ne pas croire et ne pas professer cela ferait-il de vous un hérétique ? A en croire le tweet du P. Martin, c’est bien de cela qu’il s’agit. Au cours du fil de commentaires et de réponses, le P. Martin ajoutait d’ailleurs que son discours cité plus haut avait dû être « vérifié et approuvé » par le Vatican.

 
La complaisance à l’égard des pressions et revendications LGBT est hélas évidente. Dans le cas de Mgr Gregory d’Atlanta, nombre de fidèles de l’archidiocèse se sont mobilisés afin d’obtenir le renvoi de Mgr Henry Gracz, placé par l’archevêque à la tête du sanctuaire de l’Immaculée Conception – l’une des paroisses où James Martin est invité à s’exprimer – car il s’agit d’un prêtre pro-LGBT qui selon ces catholiques donne « carte blanche à tout ce qu’il y a de gay à Atlanta ». Son église est connue comme la « paroisse gay » de l’archidiocèse.
 
A propos des prises de position du P. James Martin, le cardinal Robert Sarah a écrit dans une tribune publiée par le Wall Street Journal le 1er septembre une réponse aux critiques adressées à l’Eglise catholique – notamment par le jésuite – à propos de sa « réponse pastorale à la communauté LGBT » (qu’il serait au demeurant plus exact de qualifier de lobby).
 

Pour être orthodoxe, faut-il professer le “dogme” de l’accueil gay enseigné par James Martin ?

 
Tout en affirmant qu’il est juste de dénoncer un double langage qui oublierait de prêcher la chasteté à tous, le cardinal écrivait que les « attirances homosexuelles ne sont pas peccamineuses si elles ne sont ni voulues ni suivies d’actes, même si elles ne sont pas en harmonie avec la nature humaine ». Et il ajoutait : « Cependant, les actes homosexuels sont “gravement peccamineux et provoquent des dommages immenses au bien-être de ceux qui s’y adonnent. Ceux qui s’identifient comme membre de la communauté LGBT ont le droit d’entendre cette vérité dans la charité, spécialement de la part du clergé qui s’exprime au nom de l’Eglise à propos de ce sujet complexe et difficile. »
 
Et de recommander le livre de l’auteur américain Daniel Mattson (que le cardinal Sarah a préfacé) : Pourquoi je ne me qualifie pas de “gay”. Encore un hérétique par rapport à l’« orthodoxie » selon James Martin ?
 

Jeanne Smits