Qui ne se souvient de cette couverture du National Geographic qui présentait un jeune transgenre de 9 ans, au regard fier et aux cheveux roses ? « La révolution du genre », c’était le titre de ce numéro, paru en 2016, mais le sens n’en était pas vraiment négatif : il portait haut les couleurs de l’arc-en-ciel et cette jeune égérie peinturlurée était symbolique à souhait. Il fallait des icônes à ce mouvement proprement révolutionnaire. Il lui fallait des esprits insouciants, incapables d’envisager ou d’estimer les dégâts considérables à venir. Des cobayes, somme toute, qui porteraient toute leur vie les stigmates des expériences chirurgicales, mais ne pouvaient encore rien en dire.
Pendant une décennie, les médias et l’industrie du divertissement ont travaillé à créer ce phénomène de l’enfant star « transgenre ». Et quand des années plus tard, les mutilations, les complications et les dépressions ont eu raison de son beau sourire insouciant, personne ne s’est bousculé pour recueillir ses incertitudes, voire ses larmes… Le jeune Avery Jackson, petit garçon américain du Kansas, n’a plus les cheveux roses : il est devenu « asexuel », privé de toute sexualité et de son identité, pour avoir servi, malgré lui, la cause LGBT.
Transgenre à 5 ans ? Les ravages de la cause LGBT
Avery Jackson est devenu célèbre parce que ses parents ont décidé de le traiter en fille à l’âge de 5 ans et qu’ils ont voulu en faire un étendard. Six ans plus tard, et après de nombreux traitements, ce n’était déjà plus le même topo. Un article de Yahoo!, publié en avril 2023, indiquait qu’Avery ne se définissait plus comme une militante trans. Sa propre mère indiquait à mots couverts qu’il avait « révisé son parcours ». Et à mots non couverts que c’était assurément à cause de l’administration Trump alors au pouvoir… (ce qui devrait lui prouver, par là même, la fugacité du phénomène !).
Aujourd’hui, à 17 ans, Avery Jackson n’utilise plus le pronom « elle », mais les prénoms « ils/elles/eux ». Il ne s’identifie plus comme une femme, mais comme « non-binaire », et surtout « asexuel » (ce qui signifie qu’il ne ressent aucune attirance sexuelle).
Comme l’a souligné le 6 mars, sur X, la féministe militante anti-genre Diane Alastair, « cela est sans doute dû aux médicaments utilisés pour retarder la puberté masculine ». Il est avéré que les soi-disant inhibiteurs de puberté, utilisés pour castrer chimiquement les délinquants sexuels, castrent également chimiquement les jeunes garçons qui les prennent, les rendant incapables d’éprouver de l’excitation ou du plaisir.
« Pour les délinquants sexuels adultes, le processus est réversible », continue-t-elle. « Pour les garçons comme Avery, les effets sont permanents. Il ne ressentira jamais d’attirance sexuelle, ni aucune des expériences qui l’accompagnent. Il est totalement stérile ; il ne pourra jamais concevoir d’enfant et sa propre enfance a été sous les feux de la rampe. Les bloqueurs qu’on lui a administrés ont également retardé sa croissance et son développement mental de manière irréversible. Tout cela lui a été volé, et il a déclaré que la transition “a détruit sa vie”. »
Des jeunes castrés, abîmés ad vitam
Ainsi la « fille trans » utilisée comme modèle pour défendre les chirurgies transgenres est, en réalité, le modèle de l’exact opposé, note Jonathon Van Maren sur le média LifeSiteNews. Le destin sans cesse évolutif d’Avery Jackson illustre le chaos fondamental de la nouvelle « culture sexuelle » qu’on veut nous imposer : en opérant une transition de genre, on ne choisit pas de devenir son « véritable moi » selon la logorrhée LGBT, on pervertit au sens latin du terme, c’est-à-dire qu’on dé-nature, on va contre sa nature.
Voilà pourquoi il y a tant de profils « perdus » et autant de « détransitionneurs » comme on les appelle aujourd’hui. Même l’ex-enfant star « transgenre » Jazz Jennings, qui a joué dans sa propre émission de téléréalité « I Am Jazz », et publié un livre pour enfants, a connu une descente aux enfers. Après s’être vu implanter dans le bras, à 11 ans, un bloqueur d’hormones pour empêcher la puberté, et connu par la suite nombre d’opérations chirurgicales, il a souffert d’obésité et de dépression, et avoué ne jamais se sentir lui-même.
La vérité est que tous ces enfants sont piégés et qu’il leur est impossible de revenir complètement en arrière, car les effets des bloqueurs sont irréversibles : les déficits intellectuels qu’ils provoquent ne se répareront jamais, tout comme les dommages causés à l’intelligence émotionnelle et à la maturité de l’enfant victime. Ce qui facilite d’autant la tâche à ceux qui veulent les voir achever leur transition par des opérations chirurgicales radicales.
Si leurs parents savaient ce qu’ils faisaient…
« C’est la haine de soi, et non l’amour-propre, qui te pousse »
Dans un autre article, paru sur le site en ligne Europeanconservative, Jonathon von Maren évoquait le récent documentaire choc de Jennifer Lahl, directrice de Genspect, un groupe international qui s’oppose aux soins d’affirmation de genre, ainsi qu’à la transition sociale et médicale pour les personnes transgenres. Intitulé Lost Boys: Searching for Manhood, son court-métrage raconte l’histoire de cinq hommes détransitionnés qui expliquent ce qui les a conduits sur le chemin de la transition et les forces culturelles contribuant à cette dysphorie de genre.
Il en ressort une double constatation en apparence assez contradictoire : les jeunes hommes peuvent perdre pied parce qu’ils ne se sentent pas coller aux marqueurs ambiants de la masculinité, à savoir par exemple, cocher la case de la réussite au sport. Mais aussi parce qu’ils se sentent attaqués par la misandrie moderne d’un féminisme outrancier qui prétend que la masculinité est en elle-même toxique. La société contemporaine a finalement réduit l’homme à certains marqueurs, pour mieux le disqualifier ensuite. Sans un entourage équilibré et une formation saine et sensée, le jeune garçon, le jeune homme peuvent se poser la question.
D’autant que le monde donne des porte-voix à toutes les sirènes du lobby trans qui leur susurrent qu’elles ont la solution à leur mal-être, qu’ils peuvent en « guérir », alors même que ce sont elles qui vont les emporter dans les bas-fonds… Inutile de préciser que la pornographie joue également un rôle essentiel : après avoir libéré les pulsions, elle les détourne vers de nouveaux chemins, de nouveaux schémas d’excitation qui ont le pouvoir de reprogrammer le cerveau.
De nombreuses institutions médicales d’élite, dont le Service national de santé britannique, se sont salutairement réveillées. Mais il y a encore des Etats pour promouvoir cette idéologie mortifère, dont notre propre Etat français comme nous l’apprenait, en décembre, Pauline Mille. Le combat est loin d’être gagné.