ACTION John Wick 2 ♠


 
John Wick 2, comme le titre l’indique, propose donc la suite des aventures du héros éponyme. John Wick est un auto-entrepreneur d’un type particulier : c’est un tueur à gages, opérant pour des commanditaires mafieux. Le film reprend l’univers de l’opus précédent, qui décrit l’existence d’un monde parallèle de criminels, qui disposerait de sa monnaie – des pièces d’or – ses lois strictes et ses institutions chargées de les faire respecter : ainsi, il serait interdit d’assassiner n’importe qui, n’emporte comment, n’importe où…Certains grands hôtels serviraient en particulier de lieux neutres, d’asile, où les assassinats seraient absolument interdits. Faut-il le préciser, une telle société parallèle de criminels n’existe pas. Les bandits, en pratique, ne respectent aucun code d’honneur. Ce mythe tient de la propagande historique des mafias, ce qui gêne quelque peu le spectateur honnête. En outre, cet épisode, comme le précédent, offre l’occasion d’un déchaînement de violence à l’écran. Elle est certes tout sauf réaliste. Des criminels assassinent d’autres criminels et donc, à la rigueur, l’impasse mortelle de toute carrière dans un monde que la morale élémentaire réprouve est mise en exergue.
 

John Wick 2 : tout simplement trop de bêtise violente

 
John Wick 2 répète quelque peu l’idée de base du premier épisode : John Wick, qui ne souhaite que bénéficier d’une paisible retraite, est obligé de reprendre du service, suivant ses talents particuliers de tueur à gages. Un ancien employeur mafieux le convoque, et il aurait le droit absolu de le faire suivant les supposées règles du monde criminel parallèle, lui confiant une mission difficile et délicate : assassiner sa propre sœur, ayant pris sa place de chef d’une organisation maffieuse. Evidemment, le crime accompli, il se sentira un devoir impérieux de venger la défunte en commandant l’assassinat de son instrument. De la sorte, ce dernier ne parlera jamais. Le problème est que l’assassin talentueux, John Wick, risquera de se montrer fort rétif à la perspective de son propre assassinat…Toutes les péripéties seront fort prévisibles. Le film ne présente quasiment que de l’action, et de l’action violente, avec toutes les variations certes, des voitures utilisées comme béliers aux arts martiaux à mains nues, en passant par les couteaux et les mitraillettes…
 
Certes, on ne s’attendait vraiment pas à un spectacle intellectuel avec John Wick 2. Mais à notre avis, et même dans le pur divertissement, cet opus présente tout simplement trop de bêtise violente, voire même à peu près que ça… Et le dynamitage final de l’univers particulier du film peut être vu comme une dernière preuve de mauvais goût achevé. Il est dommage que le décor merveilleux de Rome, où se déroule une bonne partie du film, n’ait servi que de toile de fond à des fusillades interminables.
 

Hector JOVIEN

 
John Wick action film