SCIENCE-FICTION Le Labyrinthe : le remède mortel ♠


 
Le Labyrinthe : le remède mortel est le troisième et en principe dernier opus de la saga du Labyrinthe, adaptée d’un célèbre roman de science-fiction dystopique pour adolescents. Pour bien le comprendre, il faut avoir connaissance des épisodes précédents. Un groupe d’adolescents est enfermé dans un Labyrinthe, dont il s’évade (premier film). Puis, il comprend qu’il a servi de cobaye humain à la monstrueuse organisation WICKED. Jeu de mot peu subtil, l’acronyme complexe signifie « méchant » en anglais. WICKED poursuit les fugitifs à travers une Terre postapocalyptique. Les humains sont frappés d’une terrible épidémie, les transformant en zombies. Certains fugitifs sont rattrapés, d’autres non. Les fugitifs sont précieux pour WICKED car leur sang contient des anticorps naturels contre la maladie ; WICKED essaie de synthétiser un vaccin à partir de leur sang (deuxième film). Ainsi, menés par leur leader Thomas, les fugitifs tentent de libérer leurs camarades. Ils n’y réussissent qu’en partie, lors d’un transport par train, au début de ce troisième film. Un des meilleurs amis de Thomas reste enfermé dans une Cité forteresse de WICKED. Le groupe d’adolescents, moins de dix, en comptant les rares complices de circonstances, décide de le libérer mordicus, malgré des murs colossaux infranchissables, des caméras si nombreuses qu’elles ne laissent aucun angle mort, et des centaines voire des milliers de gardes ennemis.
 

Le Labyrinthe : le remède mortel, un film prodigieusement manqué

 
Ce scénario s’avère, avec la meilleure volonté du monde, fort peu crédible… Les adolescents possèdent des talents de commandos d’élite ; ils sont malins, très rapides, inépuisables, excellents tireurs, effectuent des sauts prodigieux… En face, les gardes de WICKED sont terriblement maladroits et fort bêtes. Enfin le scénario rajoute une grande idylle entre deux ennemis, Theresa, une jeune laborantine zélée de WICKED – et ancien cobaye – et Thomas. Les acteurs surjouent leurs rôles comme dans un film pour enfants, ce qui s’avère totalement inadapté au thème tragique du film. Le tout est étalé sur 2h22, de façon particulièrement interminable. Avec un montage serré, ramené à 1h25, et malgré tous ses défauts, le film aurait peut-être été supportable ; aussi long, ce n’est pas du tout le cas.
 
Le Labyrinthe : le remède mortel sombre très vite dans le ridicule le plus complet. On ne s’attendait certes pas à un grand film pour la conclusion de cette saga pour adolescents, mais pas à un tel naufrage pour autant ! Curieusement, tous les défauts des films précédents ont été retenus et aggravés…Quelques décors, en particulier ceux de la ville-forteresse futuriste, sont réussis, nous le reconnaissons volontiers, mais ce point positif ne sauve certainement pas un film prodigieusement manqué…
 

Hector JOVIEN

 
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