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Le ministre de l’Economie positive


 

Quand l’agence de notation Standard and Poors a dégradé la note financière de la France à AA, Pierre Moscovici a noté qu’elle reste « très élevée ». Quand le PIB recule de 0,1%, il affirme que « la machine économique redémarre ». Optimisme ou déni ?
Pierre Moscovici « maintient ses prévisions ». Il nie que la baisse du PIB français au troisième trimestre soit « un indicateur de déclin ». La croissance devrait se monter sur l’année entière à 0,2%. Après 2012 à 0%, ce ne fait pas une sortie de crise. Tout va mal selon les statisticiens de l’INSEE, la consommation, l’investissement et les exportations. Seules croissent les importations, qui augmentent la dette. L’ancien premier ministre Raffarin parle d’une économie française « menacée par le coma ».
Une analyse plus fine lui donne raison. Derrière la micro croissance annoncée par Bercy se cache en fait une régression. Le produit intérieur croît de 0,2% parce que la population française croît : mais le PIB par habitant, qui reflète le niveau de vie, a commencé à décroître. Autre erreur d’optique : le ministère des finances fait entrer dans l’accroissement du PIB des éléments qui n’augmentent pas la richesse du pays. La plupart des normes écologiques imposées au niveau mondial, par exemple, engendrent une activité qui est comptabilisée sans rien produire d’utile, et pose souvent un frein à la croissance. La France s’appauvrit donc nettement. Le déni du docteur Tant Mieux de Bercy fait partie des soins palliatifs.