La réponse de Matteo Salvini aux enquêtes pour racisme diligentés contre l’Italie et l’Autriche par l’ONU : il envisage de couper les fonds

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Le ministre de l’intérieur de l’Italie n’entend pas permettre à l’ONU de poursuivre impunément son pays pour racisme anti-migants. Matteo Salvini, plus haut représentant de la Lega Nord dans le nouveau gouvernement italien, vient de menacer de couper les fonds à l’ONU alors que Michelle Bachelet, nouveau Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’OHCHR, a déclaré lundi qu’elle s’apprêtait à « envoyer les collaborateurs en Italie pour évaluer les rapports faisant état d’une forte augmentation des actes de violence et de racisme à l’encontre des migrants, des personnes d’origine africaine et des Roms ». Une même démarche vise l’Autriche.
 
Matteo Salvini a indiqué que son pays n’entend « recevoir de leçon de personne, et encore moins de l’ONU » qu’il accuse d’avoir une nouvelle fois « apporté la preuve de ses préjugés, de sa cherté inutile et de la mauvaise qualité de ses informations ». La police italienne a ainsi déclaré que les allégations d’une « urgence » en matière de racisme ne correspondent pas à une réalité.
 

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« L’ONU est une organisation qui engloutit des milliards d’euros, à laquelle l’Italie donne plus de 100 millions d’euros de contributions chaque année, pour financer la gabegie, les détournements de fonds et le vol pur et simple au sein de cette entité qui cherche à donner des leçons aux Italiens alors même qu’elle compte en son sein des pays qui pratiquent la torture et qui appliquent encore la peine de mort. Si j’étais l’ONU, j’enverrais des inspecteurs dans la moitié du monde avant de viser l’Italie. Allez chercher le racisme ailleurs – pas en Italie », a-t-il tempêté. Et de rappeler les atteintes à la liberté et à l’égalité entre hommes et femmes dans d’autres pays membres.
 
Michelle Bachelet, socialiste pur jus et grande promotrice de la culture de mort, a fait fort pour son premier discours au conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, lundi, portant l’essentiel de ses critiques contre les « violences contre les migrants ». Elle visait notamment l’Allemagne, faisant suite à sa manière à l’affaire de Chemnitz, où des manifestations anti-migrants ont effectivement eu lieu – mais pour protester contre l’assassinat d’un Germano-cubain dont on accuse des demandeurs d’asile. La confirmation par le directeur du renseignement allemand de l’absence de preuves d’attaques d’autochtones allemands contre des migrants ne semble pas avoir atteint Mme Bachelet ni les personnes chargées de l’informer, puisqu’elle a dénoncé malgré cette mise au point d’» inquiétantes » violences alimentées par « les discours de haine xénophobe ».
 

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Par la même occasion, elle a dénoncé la politique de Donald Trump et les mouvements anti-immigration en Europe, accusant les uns et les autres d’ériger des murs et de projeter délibérément leurs peurs et leurs colères sur les communautés migrantes. « Il est dans l’intérêt de chaque État d’adopter des politiques migratoires fondées sur la réalité et non sur la panique, et qui permettent de créer un environnement favorable aux mouvements sûrs et réguliers, plutôt que d’obliger les personnes à prendre des risques mortels », a-t-elle insisté, parfaitement en phase avec le soutien de l’ONU à l’immigration massive dans les pays développés, et tout particulièrement l’Europe.
 

Anne Dolhein