Cette phrase emberlificotée est de Matthew Taylor, le conseiller de Theresa May en matière d’emploi. Cela rend un son à la fois socialiste et moralisateur, et de fait Matthew Taylor fut jadis dans l’équipe de Tony Blair. Il entend que rien n’échappe à l’état surveillant général et grippe-tout, même le billet dont le propriétaire de cottage récompense son jardinier où son laveur de carreaux. Tout doit être répertorié, comptabilisé, faute de quoi la fraude fiscale et sociale se monterait à six milliards de livres par an. Et que le paiement de la main à la main ouvre un tout petit espace de respiration entre une classe laborieuse qui ne gagne rien et une classe moyenne à qui l’on prend tout n’intéresse pas la fille de pasteur qu’est Theresa May. Politique et morale doivent se confondre pour le bon citoyen : s’il ne le comprend pas, voilà encore un argument de plus en faveur de la suppression de la monnaie !