Robert Ménard a été jeté à terre samedi par des manifestants de gauche. Mineur en soi, l’incident est révélateur du mensonge de la gauche, qui n’y voit qu’un « chahut » et s’en réjouit, et de l’illusion de la droite, qui ne prend pas la mesure de la violence révolutionnaire.
Saint André de Cubzac ! Quand on y arrivait de mon temps, on avait le choix entre remonter vers le Nord-Ouest, Bourg, Blaye, Royan, cela sentait déjà l’huître et la crevette blanche, descendre au Sud-Est vers Libourne, Pomerol et Saint-Emilion, ou bien filer droit sur Bordeaux à travers l’entre-deux mers. La politique et ses brutalités laissaient le lieu indifférent.
La conscience citoyenne nous a changé cela. Le maire de Béziers Robert Ménard, l’ancien allié de Marine Le Pen, invité par l’association Demain Saint André, qui représente l’opposition de droite, a été pris à partie, secoué par les revers de son veston, violemment bousculé, de sorte qu’il est tombé par terre avant de rejoindre la salle où il prenait la parole.
Ménard pas chahuté, mais agressé par la gauche
Ce n’est pas une grande violence physique, mais Ménard a eu raison, sur le plan du vocabulaire, de relever une « agression ». A l’inverse, Le Monde reste fidèle à son habitude du mensonge en prétendant qu’il a été « chahuté ». L’intention était bien de l’intimider. Le parti socialiste, La République en marche, le Modem et EELV avaient appelé la population à s’indigner contre sa venue. Ils ont été entendus. Après plusieurs décennies de propagande, la gauche éprouve une haine qu’elle estime naïvement bonne et naturelle de ce qu’elle nomme l’extrême droite. Il est donc normal et salutaire de « chahuter » Robert Ménard et de le jeter à terre. Une conseillère municipale, qui signe Sandrine SZ, se présente comme « chargée de coopérations territoriales à Bordeaux Métropole » et prétend aimer les « mouvements pacifistes », n’en déclare pas moins sur Facebook : » Je dois avouer que le voir manger de la pierre cubzaguaise, c’est pas déplaisant ».
Le mensonge de l’état de droit est l’illusion de la droite
Voilà où en est rendu le débat public en France. Ménard a porté plainte. Il s’indigne de la réaction de l’élue de gauche et de l’état de la « république ». Il semble victime de l’illusion de la droite selon laquelle l’état de droit serait autre chose qu’un paravent commode de la Révolution. Cela fait longtemps que la guerre civile a commencé en France, et pas seulement dans les banlieues : dans les têtes constamment tympanisées par les tams-tams de la gauche. Ménard s’est plaint que « les autorités » n’aient pas prévu de gendarmes pour assurer sa sécurité. Aurait-il oublié quarante ans de violences et de provocations contre les nationaux exercées par des groupuscules de gauche avec la complicité de l’Etat ? Lui-même, ni ceux qui l’invitaient, n’avaient prévu de service d’ordre suffisant. Par quelle illusion irénique propre à la droite modérée et bien élevée ? Contre les brutes de la gauche, la parole ne suffit pas. On ne se laisse pas jeter à terre par la canaille, on la bastonne, ou bien l’on finit la tête au bout d’une pique.