L’affaire ukrainienne a focalisé l’attention sur l’Europe pendant quelques mois, alors que l’axe stratégique de la planète, et de la politique américaine, passe désormais par l’Asie. Et plus particulièrement par la Chine, qui est dans une phase d’affirmation militaire nette.
 
Tous azimuts.
 
Ainsi par exemple le commandement de l’armée chinoise a-t-il justifié la hausse des dépenses militaires fixée à 12,2% en 2014. En déclarant notamment qu’une Chine militairement forte renforce la paix dans le monde. Ce n’est pas l’avis de tout le monde. Des incidents ont eu lieu récemment entre le Viet Nam et la Chine au sujet notamment des îles Paracelse, dont les deux pays briguent le pétrole.
 

Mer de Chine – Nippons : la tension

Il n’est pas indifférent que le Japon, qui a lui même un différend avec Pékin en mer de Chine, souligne la menace que fait peser la Chine sur la sécurité de la zone. En même temps, il vient d’envoyer un navire de guerre ( servant au débarquement de carburant ) au large de l’Annam pour participer à un « exercice de partenariat pacifique », bref, à des manoeuvres avec le Viet Nam anti-chinois. On ne s’étonnera donc pas que Pékin déplore que les Nippons aient parlé de menace chinoise, tout en prévenant qu’il répondra à toutes les « provocations ».
 
Et l’on comprend que le G7 se soit déclaré « profondément préoccupé » par la situation en mer de Chine et aux alentours. Pendant que la tension monte, la Chine soigne ses relations extérieures, elle vient de d’envoyer un navire en visite de courtoisie en Angola, autre pays pétrolier. Et elle multiplie les accords avec la Russie. Le dernier en date a trait aux forces de police, pour compléter la coopération militaire en cours. Une question angoissante est : jusqu’où la Chine veut-elle aller, et jusqu’où les Etats-Unis peuvent-ils la laisser aller ?