Pour le premier ministre de la Barbade, Mme Mia Mottley, les catastrophes du changement climatiques se multiplient et une cause chasse l’autre : dans une tribune publiée par le journal britannique de gauche The Guardian, elle annonce la destruction des barrières de corail, la mort de la forêt amazonienne, l’effondrement des courants marins et la fonte des glaces qui entraîneront une hausse « en mètres » du niveau de la mer.
Mais si jadis il fallait arrêter de balancer de l’ozone dans l’atmosphère, et plus récemment du CO2, c’est aujourd’hui le méthane qui porte le poids de cette apocalypse d’origine humaine puisque – dit Mia Mottley – réduire les émissions de ce gaz aurait des effets beaucoup plus rapides. Cela préviendrait « près de 0,3 % de réchauffement » d’ici à 2040, en commençant par l’arrêt des émissions « facilement évitables » de l’industrie du pétrole et du gaz. Il n’y aurait plus qu’à « tripler les renouvelables et doubler l’efficacité énergétique » pour réduire le rythme du réchauffement d’un tiers en dix ans et de moitié en 2040, toujours pour rester dans un cadre de réchauffement de 1,5 % par rapport au début de l’ère industrielle.
Et pour cela, il faut des mesures « contraignantes », auxquelles Emmanuel Macron a déjà apporté son soutien, alors que l’UE interdit déjà le torchage du gaz excédentaire, et même les fuites !
Elle en appelle à un nouvel élargissement du protocole de Montréal de 1987, qui portait d’abord sur l’ozone mais pourrait être étendu aux industries pétrolières et gazières. Ce fameux protocole n’a cessé de favoriser la Chine exemptée de ses dispositions. Car tout comme il y a des animaux plus égaux que d’autres, il y a un ozone méchant et un ozone tolérable, un méthane mortifère et un méthane qui peut attendre.











