Najat Vallaud-Belkacem est pour favorable à la GPA, mais vient de faire, à son insu, le discours le plus juste qui soit pour défendre son interdiction, alors qu’elle défendait à l’Assemblée son projet de loi sur la pénalisation des clients de prostituées.
Après avoir reconnu que la souffrance de certains clients était réelle, qu’elle soit sexuelle ou affective, la ministre du droit des femmes poursuit « Elle n’est jamais une justification (…) Depuis quand privilégierions-nous une souffrance par rapport à une autre ? (…) Depuis quand se soignerait-on aux dépens d’une autre personne ? »
Cela posé, la ministre est allée plus loin sur la question du corps de la femme. « On ne peut vendre son corps à un autre, pour le soin d’un autre, sans en être soi-même affectée. La dissociation entre le corps et la personne est une chimère. Quand elle se répète, elle crée un sentiment d’irréalité, d’étrangeté à soi-même, d’indifférence et d’insensibilité ». Sans même s’interroger sur l’avortement.
Elle en a conclu logiquement : « Pourquoi payer le corps d’une femme ? Parce qu’elles y consentiraient… Voici l’argument le plus récurrent, le plus facile, le plus choquant, le plus paresseux, le plus inopérant qui puisse être avancé ». Sans s’aviser que cette position, qui interdit la prostitution, interdit aussi la GPA. CQFD.

La video est ici : Najat Vallaud-Belkacem contre la GPA ?