USA : La National Science Foundation épouse l’idéologie woke : 2 milliards de dollars pour la « diversité-équité-inclusion »

National Science Foundation woke
 

« Un récent rapport de la commission sénatoriale du commerce, des sciences et des transports a révélé que la NSF (National Science Foudation) a octroyé plus de 2 milliards de dollars de subventions pour promouvoir l’idéologie de l’inclusion sociale et de l’égalité des chances (DEI, “diversité, équité, inclusion”). Notre propre analyse a révélé que l’administration Biden a distribué au moins 827,3 millions de dollars exclusivement sous forme de subventions de la NSF destinées à façonner l’enseignement des STEM (science, technologie, ingénierie, mathématiques) », a dénoncé fin octobre Max Eden de l’American Enterprise Institute – et son constat sur l’orientation woke de la NSF commence à circuler.

Le Congrès a créé la National Science Foundation au début de la guerre froide, dans le but de garder une longueur d’avance sur l’Union soviétique dans la course à l’armement scientifique. La mission de la NSF, selon ses propres termes, est de « promouvoir le progrès de la science, de faire progresser la santé, la prospérité et le bien-être de la nation, de garantir la défense nationale et de poursuivre d’autres objectifs ». Mais peu de temps après son arrivée au pouvoir, l’administration Biden a ajouté un nouvel objectif : élargir les frontières de la diversité, de l’équité et de l’inclusion dans l’enseignement des STEM.

 

La National Science Foundation au service de la discrimination positive

L’American Enterprise Institute (AEI) a passé au crible les annonces d’octroi de subvention pour y repérer les mots clefs tels « intersectionnel », « privilège », « Latinx », « activisme »… Vérification faite, subvention par subvention, d’une orientation à gauche effective, le caractère idéologique des sommes allouées au nom de l’intersectionnalité a pu se constater de manière quasi systématique ; pour le mot « équitable » c’était « une fois oui, une fois non ». Ainsi ont été jugées idéologiques les subventions destinées à « l’abaissement des normes fondées sur le mérite afin de réduire les écarts de réussite des minorités ».

L’année dernière, l’administration Biden a accordé environ 120 millions de dollars de subventions à des projets étiquetés « équitables » et chargés d’idéologie, soit environ dix fois plus que la dernière année de l’administration Trump.

Max Eden donne quelques exemples : « La NSF a dépensé environ 360 millions de dollars pour rendre l’enseignement des STEM “culturellement pertinent” ou “culturellement réactif”. Ces mots à la mode ont été lancés par Gloria Ladson-Billings, le professeur qui a introduit la théorie critique de la race dans l’enseignement primaire et secondaire, et ils signifient presque invariablement des efforts pour infuser dans les programmes d’études un marxisme racialisé. Par exemple, la NSF a dépensé 400.000 dollars pour un projet “culturellement réactif” qui vise à “concevoir et affiner […] des modules pour éveiller la conscience critique dans les écoles”. des modules de sensibilisation à l’esprit critique dans le cadre de la formation des enseignants de mathématiques de premier cycle. » Le projet fera appel à des experts en « justice » pour développer des « pédagogies critiques » qui abordent « les questions politiques … dans l’enseignement des mathématiques [et] l’identité ».

 

Il faut être woke même en enseignant la biologie

L’idéologie du genre n’est pas en reste ; la NSF a favorisé une « réécriture » de la biologie :

« L’agence a alloué 905.642 dollars au financement d’une “enquête qualitative sur les récits de sexe/genre dans les cours de biologie de premier cycle et leur impact sur les étudiants transgenres, non binaires et non conformes au genre” afin de créer un “environnement plus inclusif”. La NSF a versé 119.520 dollars pour une conférence intitulée “Re-imagining Biology Education Through Social Justice” (ré-imaginer l’enseignement de la biologie au moyen de la justice sociale), comprenant une présentation intitulée “Gender-Inclusive Adaptations to Biology Teaching” (Adaptations de l’enseignement de la biologie à l’égalité des sexes). »

Des subventions tout aussi confortables sont venues sous Biden au secours des « Epistémologies féministes noires : construire une sororité dans l’informatique », cela ne s’invente pas.

Dans un prolongement de la mode actuelle qui porte au pinacle les « savoirs ancestraux » des peuples premiers, la NSF « a alloué 6,9 millions de dollars à divers projets qui mettent l’accent sur le processus scientifique en faveur de ce qu’elle appelle les “modes de connaissance autochtones” ou “indigènes”. Par exemple, 399.930 dollars ont été consacrés à un projet visant à honorer les “connaissances indigènes” en “intégrant les modes de connaissance indigènes dans l’enseignement de l’ingénierie” », écrit Max Eden.

 

La National Science Foundation encense les connaissances indigènes

Mais rassurons-nous : comme le rapporte également l’auteur, cela a été fait, aux dires du NSF, sans « l’appropriation illicite des connaissances indigènes ». On respire.

Parmi ces 6,9 millions de dollars, il y en a eu 1,29 million au service des « jeunes en tant que concepteurs participatifs d’expositions scientifiques indigènes à réalité mixte » qui abordent « la marginalisation actuelle des communautés indigènes dans les espaces informels d’apprentissage des sciences ».

Même l’ingénierie aérospatiale n’a pas été épargnée par l’idéologie de la DEI. La NSF a généreusement dépensé 600.000 dollars pour aiguiser « la conscience critique des étudiants et leur sensibilité aux injustices au sein des systèmes sociaux grâce à l’intégration de la macro-éthique (éthique des questions à grande échelle par opposition à l’éthique individuelle) dans le programme de sciences de l’ingénierie aérospatiale ». Ce qui fait cher la leçon de morale.

La NSF a été épinglée pour son projet visant à permettre au Département de l’éducation fédéral, moyennant une aide de 5 millions de dollars, de promouvoir entre autres un programme d’études sociales qui mettait l’accent sur l’« antiracisme » d’Ibram X. Kendi au début de l’ère Biden, alors que ledit Département est censé ne pas avoir le droit de créer ou d’influencer les programmes des écoles publiques ou des universités. Sous la pression des critiques, la NSF a dû faire marche arrière. Mais comme le note l’American Enterprise Institute, elle dépensé plus de 150 fois plus pour injecter de l’idéologie de gauche dans l’enseignement des STEM, sans que le public n’en ait été informé.

La NSF a été fondée pour rendre les Etats-Unis plus fort. Aujourd’hui, elle les affaiblit à travers le discours de promotion des droits des minorités dans des domaines qui sont censés être ceux du savoir scientifique et objectif.

Mais après tout, ceux-ci sont aussi idéologisés que les autres, on vient simplement d’en avoir une preuve supplémentaire.

 

Jeanne Smits