Pape François : il faut agir contre le réchauffement climatique même si l’homme n’en est pas responsable, affirme le cardinal Turkson

Pape François : il faut agir contre le réchauffement climatique même si l’homme n’en est pas responsable, affirme le cardinal Turkson
 
Le cardinal Peter Turkson, qui a aidé à rédiger la première ébauche de la prochaine encyclique du pape François sur l’écologie, a reconnu qu’il existe un désaccord sur les causes humaines du réchauffement climatique, précisant toutefois que « ce qui n’est pas contesté est que notre planète se réchauffe ». Il a insisté pour dire que les chrétiens doivent s’enraciner dans « l’enseignement biblique antique » pour aborder le problème.
 
Dans un discours prononcé la semaine dernière en Irlande, le cardinal Turkson, préfet du Conseil
 
pontifical pour la Justice et la Paix, a affirmé que le pape François ne faisait aucun appel politique à la construction d’une « Eglise verte ». Le pape souligne plutôt l’enseignement social de l’Eglise catholique qui lie la protection de la vie au combat contre l’inégalité mondiale et la préservation de l’environnement, a précisé le cardinal Turkson.
 

Pour le pape François, la responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique n’est pas la question

 
« Pour les chrétiens, prendre soin de la création de Dieu est un devoir, sans même tenir compte des causes du réchauffement climatique », a-t-il affirmé : « Prendre soin de la création, développer et vivre une écologie intégrale comme base de développement et de paix dans le monde est un devoir chrétien fondamental. »
 
L’encyclique sera publiée en juin ou juillet prochain et c’est le pape François seul qui décidera du contenu du document final, a-t-il précisé.
 
De nombreux observateurs ont vu dans cet enseignement du cardinal Turkson comme une préparation à l’encyclique elle-même. Le texte de sa conférence, mis en ligne sur le site de la conférence des évêques d’Irlande, cite la Genèse pour affirmer que les catholiques « sont appelés à protéger la création et la personne humaine », s’adresserait ainsi à « l’Eglise entière ». Il affirme que le pape a été « convaincu par les preuves scientifiques d’un réchauffement climatique », citant notamment le rapport de synthèse rédigé par le groupe intergouvernemental des Nations Unies chargé du changement climatique (GIEC).
 

Au nom du pape François, le cardinal Turkson appelle l’homme à changer son cœur

 
Publiée en novembre dernier, cette étude affirme qu’un changement climatique est en cours et que l’Homme en est presque entièrement responsable.
 
C’est sur ce point que le cardinal Turkson a reconnu l’existence d’un désaccord, contredisant ce que le pape avait lui-même affirmé à Manille, à savoir que l’homme porte une forte responsabilité dans ce réchauffement climatique. Il a précisé que pour le pape, cette question n’était « pas le problème ».
 
Pour le cardinal Turkson, le pape « ne se livre pas à un commentaire politique sur les mérites respectifs du capitalisme et du communisme. Il désigne les signaux de mauvais augure envoyés par la nature, qui suggèrent que l’humanité peut-être trop labouré, et trop peu préservé ».
 
Le cardinal précise alors que les régulations seules ne sont pas suffisantes pour mettre seules fin au réchauffement climatique et qu’il faut « changer le cœur de l’homme », ce que les enseignements religieux peuvent aider à faire « pour identifier ce qui est le plus important pour nous, ce que nous révérons, soutenons et protégeons comme sacré ».
 
Le pape François confirme le réchauffement climatique, pourtant prétexte à une idéologie anti-catholique
Mais il y a un problème : on ne constate en réalité aucune augmentation de température récente et le climat a toujours varié. On sait désormais que l’augmentation de température constatée au début du XXe siècle était naturelle, simple résultat d’un retour à la normale après le Petit Âge Glaciaire.
 
On sait également que cette augmentation et celle du taux de CO2 sont bénéfiques à l’agriculture.
Mais outre ces constats, le problème est plus politique et surtout spirituel : les prévisions catastrophiques présentées régulièrement par diverses organisations internationales ne se fondent sur rien et visent à instaurer non seulement un gouvernement mondial mais également une spiritualité globale, qui s’oppose frontalement à la vision catholique. Sans Dieu créateur, l’homme y est désigné comme l’ennemi de la Terre au lieu d’être le plus beau chef d’œuvre de la Création…