OnePeterFive publie une étude de Hamilton Reed Armstrong, universitaire et artiste sculpteur américain, catholique revendiqué qui a collaboré à de multiples sites et revues de tendance traditionnelle en même temps qu’il a enseigné dans plusieurs prestigieuses universités, de Notre Dame à Christendom College. Reed Armstrong s’alarme de la tendance qui se dessine dans le pontificat actuel de revisiter l’histoire de l’homme et du mal par la référence explicite à la kabbale. Une référence qui pourrait bien expliquer les appels aux « communautés aborigènes » qui se multiplient à travers une nouvelle approche de la sagesse et du savoir, notamment dans plusieurs prises de paroles du pape François depuis le début de l’année et surtout dans le document de travail du prochain synode pan-amazonien qui doit se tenir au Vatican en 2019. A ce dernier, nous avons consacré deux articles d’analyse, le premier sur la « théologie indienne », le second plus précisément sur le contenu du document. L’article de Reed Armstrong permet d’aller encore plus au fond des choses, c’est pourquoi nous vous en proposons ci-dessous une traduction intégrale. – J.S.
Le pape François et la kabbale : du mysticisme judaïque à la collaboration avec le paganisme ?
Lors de ses récentes interventions, le pape François a fait des références répétées à un « changement de paradigme » dans l’attitude de l’Eglise à l’égard des cultures indigènes de différents pays. Il semblerait qu’il ait à l’esprit un retour aux cultures et religions indigènes enracinées. L’un de ses points de référence au service de cette approche est la kabbale, une religion judaïque occultiste et mystique.
Le 8 juin, le secrétariat général du synode des évêques au Vatican a publié l’Instrumentum laboris (document de travail) en vue du synode pan-amazonien d’octobre 2019. Ce document de travail met l’accent sur les cruautés supposées perpétrées par l’Occident lors de la colonisation des zones reculées d’Amérique du Sud, telle la région pan-amazonienne (c’est nous qui soulignons) :
« Et la IIIe Conférence de l’Épiscopat latino-américain, qui s’est tenue à Puebla (1979), nous a rappelé que l’occupation et la colonisation du territoire amérindien furent “un énorme processus de domination”, chargé de “contradictions et de déchirements” (DP 6). Plus tard encore, la IVe Conférence de Saint-Domingue (1992) a attiré notre attention sur “un des épisodes les plus tristes de l’histoire latino-américaine et des Caraïbes”, qui “fut le déplacement forcé, comme esclaves, d’un immense nombre d’Africains”. »
Les communautés aborigènes dans la pensée du pape François
C’est en raison de cette supposée injustice que l’Eglise doit maintenant se tourner avec attention vers les peuples natifs de cette région pour leur demander de la guider. Puisque ces peuples sont plus près de la nature – de la Terre-Mère – ils ont aussi beaucoup à apprendre à l’Occident qui semble, à en croire le Vatican, avoir perdu son chemin. L’Instrumentum laboris évoque une « conversion écologique » nécessaire, et une nouvelle solidarité « convergente » orientée vers les coutumes locales : « Vivre sa vie dans une solidarité communautaire suppose un changement de cœur. » Et voici l’expression « nouveau paradigme » : « Ce nouveau paradigme ouvre des perspectives de transformation personnelle et dans la société. »
Ici, le document cite le pape comme ayant dit à propos des peuples indigènes qu’il « “est nécessaire que tous nous nous laissions évangéliser par eux” et par leurs cultures ». Le texte insiste en ajoutant que nous devons « accueillir la mystérieuse sagesse que Dieu veut nous communiquer à travers eux » (une citation d’Evangelii gaudium, NdT). Le Vatican regrette également que l’Eglise « diabolise » encore parfois ces cultures : « Aujourd’hui, malheureusement, des vestiges du projet de colonisation demeurent, créant des représentations d’infériorisation et de diabolisation des cultures indigènes. »
Que cette forme de « nouvelle évangélisation » implique une sorte de syncrétisme peut se constater dans le paragraphe ci-dessous, qui comporte des notions qui restent toujours étrangères à la foi catholique, telle l’idée de l’» amour cosmique », et celle de l’action de grâces rendue à travers lui par les êtres humains et toute la création, ensemble :
« Dans l’Eucharistie, la communauté célèbre un amour cosmique où les êtres humains, unis au Fils de Dieu incarné et à toute la création, rendent grâces à Dieu pour la vie nouvelle du Christ ressuscité (cf LS 236. »
Considérons maintenant ce que ces paroles peuvent vouloir dire dans le contexte plus large de l’enseignement du pape François lui-même par ailleurs, lorsqu’il appelle lui aussi à un « nouveau paradigme » et à une « révolution » – tout en citant, de manière significative, la kabbale juive.
La kabbale
Pour ceux parmi nos lecteurs qui ne seraient pas très au fait de la kabbale, lisons d’abord ce que peut nous en dire Joseph Dan, professeur de kabbale à l’université hébraïque de Jérusalem (c’est nous qui soulignons) :
« La kabbale insiste pour dire qu’il existe un aspect féminin à l’intérieur de la divinité elle-même, la Shekhina, et que par conséquent tous les termes concernant la famille et la vie sexuelle sont applicables au monde divin. La kabbale a souvent représenté l’univers comme un champ de bataille entre les pouvoirs divins sataniques et les pouvoirs divins bons, faisant le parallèle entre les « émanations » divines de la gauche qui sont les ennemies de Dieu et qui sont pourtant divines dans le sens plénier de ce terme. La kabbale lourianique identifiait l’origine du mal au cœur même de la divinité éternelle… La tâche propre du peuple juif est de corriger (tikkoun) l’incomplétude de la divinité elle-même. »
Cela veut dire que le but est de faire advenir ce que les Grecs appelaient l’Apocatastasis (« Salut universel »), « d’harmoniser les forces du bien et du mal qui existe au sein de la divinité ». Le savant juif Gershom Scholem l’expliquait ainsi : « Donc, pour le kabbaliste, le mal est simplement le sitra ahra ou “l’émanation de la gauche” et à la fin des temps, grâce au travail de tikkoun de l’homme, même le diable “Samael” (Satan) deviendra Sa’el, l’un des 72 saints Noms de Dieu. »
Ce que l’on peut voir ici c’est que, dans la kabbale, l’on croit et l’on prévoit que Satan lui-même deviendra comme Dieu.
Comme l’exprime le célèbre psychiatre Carl Jung, qui a étudié avec ardeur la kabbale et le gnosticisme, « Dans notre schéma, Dieu et le diable apparaisse comme égaux et opposés, se conformant ainsi à l’idée de l’“adversaire”. Cette opposition signifie le conflit jusqu’à la fin ; et c’est la tâche de l’humanité que de supporter ce conflit jusqu’à ce que le moment décisif soit atteint où le bien et le mal commenceront à se relativiser, à douter d’eux-mêmes, et où l’on réclamera à cor et à cri une moralité “au-delà du bien et du mal”. »
Le « nouveau paradigme » et la « révolution culturelle » du pape François à la lumière de ses récentes remarques au Chili
Considérons maintenant quelques-unes des récentes déclarations du pape. Tournons-nous d’abord vers sa constitution apostolique “Veritatis gaudium” (promulgué le 29 janvier 2018) et son allocution donnée au Chili le 17 janvier à l’Université pontificale catholique du Chili.
Notre texte examinera la récente constitution apostolique du pape François sur l’importance d’un changement culturel dans les universités et facultés catholiques à la lumière de sa référence à la mystique de la kabbale juive lors de sa visite au Chili au début de l’année. Il semble avoir une compréhension nouvelle de la Chute de l’homme et de ses conséquences.
En janvier, le pape François a appelé de ses vœux une réforme dans les universités et facultés ecclésiastiques. Son nouveau document de 87 pages du 29 janvier 2018, intitulé Veritatis gaudium (« La joie de la vérité ») remplace la constitution apostolique Sapientia christiana publiée par Jean-Paul II en 1979. Le pape François écrit que ce dernier document a besoin d’une « mise à jour (…) nécessaire et urgente » au vu des changements dans la société et dans la vie académique. Le pape François écrit dans ce document : « Cette tâche considérable et qui ne peut pas être reportée demande, au niveau culturel de la formation universitaire et de la recherche scientifique, l’engagement généreux et convergent vers un changement radical de paradigme, et même – je me permets de le dire – vers une “révolution culturelle courageuse”. »
Ce que signifie ce « changement radical de paradigme » peut se voir dans son allocution du 17 janvier au corps professoral et aux étudiants de l’Université pontificale catholique du Chili, en faisant figurer ici le commentaire d’un universitaire catholique qui a étudié cette allocution de près mais qui désire garder l’anonymat par peur des représailles.
Un universitaire anonyme évoque une citation de la kabbale par le pape François
Voici donc ce qu’en dit ce commentateur anonyme :
« Depuis son accession au trône pontifical, François a fait montre d’une aversion profonde à l’égard de la tradition intellectuelle et contemplative du christianisme. Le discours du 17 janvier à l’université pontificale catholique du Chili est révélateur de certaines sources de cette aversion papale, et elle nous fait comprendre également ce qui, de l’avis du pape, constituerait la juste alternative à cette tradition antique.
« En un moment aussi solennel – où l’on s’attendait probablement à ce qu’il pose le cadre spirituel et intellectuel pour l’orientation de cette institution catholique importante – François a cité six sources. Trois d’entre elles étaient ses propres paroles tirées de Laudato si’ et d’un discours de 2017. Mais ce sont les trois autres qui sont peut-être les plus révélatrices. Toutes citaient des paroles d’auteurs juifs : Zygmunt Bauman, Gilles Lipovetsky et Gershom Scholem. Les deux premiers ont eu des liens précoces avec le marxisme et même avec le communisme. Bauman est considéré comme l’un des leaders du mouvement de l’alter-mondialisation tandis que Lipovetsky est un critique acerbe de l’Eglise catholique.
« La troisième citation, celle de Gershom Scholem, est la plus éclairante, et j’y reviendrai plus tard après avoir revisité une partie du contexte et de l’endroit précis du discours où elle se trouve.
« Le pape François a entamé son discours en abordant ce sujet : la nécessité de « transformer l’université en espace privilégié afin de “pratiquer la grammaire du dialogue qui forme à la rencontre”. » Il citait à cette occasion son discours à l’assemblée plénière de la congrégation pour l’éducation catholique, le 9 février 2017. C’est ce dernier document qui donne la clef de comprendre ce dont parle François. Il explique : « La grammaire du dialogue (…) forme à la rencontre et à la valorisation des diversités culturelles et religieuses. » L’université catholique se doit d’être « diverse ». Sa référence à la diversité religieuse peut bien inclure le fait de se tourner avec confiance vers différentes cultures et religions indigènes.
« En outre, le pape François nous recommande dans ce discours du 17 janvier : « Ce processus d’alphabétisation exige qu’on réalise de manière simultanée l’intégration des différents langages qui nous constituent comme personnes. C’est-à-dire une éducation (alphabétisation) qui intègre et harmonise l’intelligence, les affections et les mains – c’est-à-dire, la tête, le cœur et l’action. »
« Cela est important, selon François, pour remédier à l’état actuel de la culture dont il fait une évaluation qui rejoint celle de Bauman et de Lipovetsky.
« Dans cette société liquide ou légère – c’est le nom que certains penseurs comme Bauman et Lipovetsky lui ont attribué – les points de repère qui permettraient aux personnes de se construire individuellement et collectivement sont en voie de disparition. Tout est volatile, et donc tout perd sa consistance.
« D’une manière ou d’une autre, l’université doit désormais créer la conscience de ce processus de perte de l’espace public. La manière de le faire serait de créer un ressenti, et donc une expérience de cette forme d’aliénation moderne. Le pape François affirme : » Sans le “nous” d’un peuple, d’une famille, d’une nation et, en même temps, sans le nous de l’avenir, des enfants et du lendemain, sans le nous d’une cité qui transcende le “moi” et soit plus grand que les intérêts individuels, la vie sera non seulement toujours plus morcelée mais aussi plus conflictuelle et violente. »
Retour à la sagesse des communautés aborigènes (la logique du synode pan-amazonien)
« Il faut bien noter que, à la lumière des paragraphes précédents, le savoir ne doit pas être divorcé d’avec les sentiments et la praxis. « L’expérience » est en réalité le sentiment, et non l’intellect. Voilà la seule manière dont l’individu peut se transcender pour aller vers la réalité collective convergente de la cité et de l’avenir, et la seule manière pour empêcher la fragmentation de la vie.
« Dans ce contexte, François a recommandé d’élargir le concept de la « communauté éducative ». Les chercheurs doivent s’intégrer au peuple qui forme le Chili afin que la sagesse soit intégrée à l’» intuition populaire ». Le savoir ne doit pas être cultivé pour lui-même, mais doit toujours ressentir qu’il est au service de la vie. Nous devons produire :
« … cette synergie tellement enrichissante entre la rigueur scientifique et l’intuition populaire. L’étroite interaction entre les deux empêche le divorce entre la raison et l’action, entre la pensée et les sentiments, entre la connaissance et la vie, entre la profession et le service. »
« Donc, ce que le pape recommande ici, c’est que le monde de la connaissance se retourne vers les gens du cru et leurs coutumes et expériences pour atteindre la sagesse. La raison se doit de se relier avec l’action, qui est le peuple.
« L’epistémè (le savoir) doit assumer une logique pluraliste, et dans ce contexte il doit prêter attention à ses « principaux interlocuteurs », les « communautés aborigènes » évoqués par Laudato si’, 146 (que cite François dans son discours du 17 janvier). Ainsi, l’université doit mettre fin aux absurdités que sont la recherche des causes et la poursuite du savoir pour lui-même. Le savoir universitaire doit se mélanger avec les « communautés aborigènes » – c’est-à-dire, avec le « tiers-monde » ou « l’alter-mondialisation », les mouvements néo-païens qui se cachent sous ce nom.
« C’est ici que la citation de Gershom Scholem est insérée par le pape. Selon François, une vieille tradition de la kabbale enseigne que la scission provoquée dans l’homme par l’action de manger le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal est à l’origine du mal. Notez bien : ce n’est plus la Genèse, mais la kabbale qui est aujourd’hui notre source putative pour connaître l’origine du mal. François poursuit : » De cette manière, le savoir a acquis une primauté sur la Création, en la soumettant à ses schémas et à sa volonté (Cf. Gershom Scholem, La mystique juive, Paris 1985, p. 86). » Nous comprenons donc que le pape semble comprendre le mal à la manière de la kabbale juive. C’est une question de savoir sans retenue : « Une tentation, latente dans tous les domaines académiques, celle de réduire la Création à quelques schémas d’interprétation, la privant du Mystère propre qui a conduit des générations entières à chercher ce qui juste, ce qui est bien, beau, et vrai ».
(Fin du commentaire de l’universitaire catholique.)
On pourrait conclure de ce commentaire que le pape a montré à travers ce discours au Chili une aversion à l’égard de la culture intellectuelle et qu’il présente comme alternative une façon de « retour aux sources aborigènes », une orientation vers les traditions populaires. Le fondement de cette argumentation est exposé par la kabbale. Il faut donc nous tourner maintenant vers la kabbale, ses racines, et quelques-uns de ses adhérents contemporains.
Gershom Scholem et Adin Steinsaltz sur le judaïsme moderne et la kabbale
La référence à la kabbale donnée par le pape François est tirée de La mystique juive de Gershom Scholem, et le pape se réfère ici à « une tradition kabbalistique ancienne relative au péché originel ». Cette citation est tirée des écrits de l’autorité la plus éminente au monde sur la kabbale juive : Gershom Scholem.
La kabbale est constituée d’une série de textes mystiques gnostiques dont la rédaction a commencé à la suite de la destruction du Deuxième Temple, davantage développée en Espagne médiévale et en Provence française avant de se déporter vers l’Europe orientale aux seizième et dix-septième siècles. C’est elle, la doctrine au cœur du judaïsme hassidique ’Habad-Loubavitch. Scholem (1897-1982) été professeure à l’université hébraïque de Jérusalem, historien du mysticisme juif, mais n’était pas lui-même un pratiquant de la kabbale.
Tel n’est pas le cas du rabbin ’Habad-Loubavitch Adin Steinsaltz, leader mondial des cercles juifs hassidiques et « orthodoxes ». On sait que le rabbin Steinsaltz – le « Nasi » originel, le prince du nouveau Sanhédrin récemment créé (en octobre 2005) – a ouvertement déclaré que la kabbale est aujourd’hui la théologie officielle du peuple juif.
Le 5 décembre 2017, le pape François rencontré le rabbin Steinsaltz. Ce qu’ils se sont dit reste à révéler.
Pour revenir au discours du 17 janvier du pape François où il cite la kabbale, il dit : « L’origine du mal se trouve dans la scission produite par l’être humain quand il a mangé de l’arbre de la science du bien et du mal. De cette manière, le savoir a acquis une primauté sur la Création, en la soumettant à ses schémas et à sa volonté (Cf. Gershom Scholem, La mystique juive, Paris 1985, p. 86). » Et il poursuit : « C’est peut-être là une tentation, latente dans tous les domaines académiques, celle de réduire la Création à quelques schémas d’interprétation, la privant du Mystère propre qui a conduit des générations entières à chercher ce qui juste, ce qui est bien, beau, et vrai. »
Essentiellement, le pape affirme à son auditoire chilien que le rôle de l’université n’est pas de rechercher les vérités universelles de la foi et de la raison, enracinées dans la culture occidentale, et de les révéler à l’humanité ; au contraire, « le nouvel épistémè » de la pluralité et de dialoguer avec les cultures et les religions indigènes. Comme je disais plus haut universitaire catholique anonyme, pour le pape François, « le savoir universitaire doit se mélanger avec les “communautés autochtones” ».
Le but est donc de former un tout convergent et intégré où la vérité catholique et les superstitions païennes sont mises sur un pied d’égalité.
Ainsi que je l’ai montré dans un autre écrit, la majorité de ces religions et superstitions sont d’origine satanique (luciférienne). LifeSiteNews vient pour sa part de montrer que, aujourd’hui encore, certains de ces « peuples aborigènes » ont au nombre de leurs coutumes le sacrifice d’enfants.
Comment de telles pratiques maléfiques des religions autochtones peuvent-elles s’accorder avec l’Eglise catholique moderne ?
Ainsi que Jorge Luis Borges tente de nous en informer dans son essai universitaire sur les enseignements de la kabbale, « le mal est dans la variété, mais la variété est nécessaire au monde ». Le but véritable de la kabbale n’est pas seulement de dire que « le mal est nécessaire », mais comme le disait plus haut Gershom Scholem, corroboré par Borges, d’incorporer Satan comme nécessaire à l’harmonie de l’essence divine. « Toutes les créatures, y compris le démon… seront de nouveau mêlées avec la divinité d’où elles sont jadis sorties » (Borges, Les sept nuits).
Une telle vision du monde pourrait expliquer également pourquoi le cardinal Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture, a participé à une cérémonie rituelle de culte à la « Pachamama », la Terre-Mère, alors qu’il était en Argentine, le 29 novembre 2014. Il semble que les distinctions entre la foi catholique et ces « religions autochtones » syncrétiques, qui auraient supposément « diabolisées » comme l’affirme l’Instrumentum laboris en vue du synode pan-amazonien de 2019, sont en train d’être peu à peu éliminées. Maintenant nous devons apprendre des « communautés autochtones » au lieu de les aider à se convertir à l’unique vraie foi, catholique et apostolique.
Tous les catholiques devraient être inquiets de voir le vicaire du Christ lui-même citer la kabbale sans critique, en renvoyant des fidèles vers ces religions primitives qui n’ont pas encore reçu la Lumière du Christ.
H. Reed Armstrong
Traduction par