Chez Agemob, l’organisme public qui gère les Vélib de la région parisienne, on s’arrache les cheveux : 640 bicyclettes sous sa surveillance disparaissent chaque semaine soit « trois fois » plus que la « normale ». Et Sylvain Raifaud, le président de la chose, constate : « En ce moment, il nous manque 3.000 vélos » sur les 20.000 qui devraient être en circulation, soit plus d’un sur 7. Le malheureux responsable « alerte », mais ne peut pas grand-chose contre ce vandalisme animé d’une nouvelle intensité : « Des personnes secouent les vélos jusqu’à ce qu’ils se dérochent et puis ils partent avec »… Fastoche ! Le système croyait avoir trouvé la parade : au bout de 24 heures d’usage illégal, les engins se bloquent automatiquement. Mais les voleurs s’en fichent, ils les abandonnent dans la nature. Et c’est la galère pour les retrouver : « On ne sait pas où sont les vélos, ils n’ont pas de puce GPS. » C’est l’aveu, en toute simplicité, d’une désorganisation parfaite et d’une absence totale d’anticipation.