Hidalgo, les vélib’, l’avortement et les Survivants

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Le maire de Paris, Anne Hidalgo, ne se contente pas d’être une gestionnaire catastrophique qui endette sa ville, une affairiste qui la laisse enlaidir par des promotions immobilières hideuses et juteuses, une incapable qui abandonne l’espace public à la saleté et aux rats, une obsessionnelle anti-voiture qui ferme les voies et taxe les places de parking, une militante de l’invasion qui garnit les rues de la lèpre dangereuse des migrants, mais aussi une autocrate hargneuse inspirée par la culture de mort. Elle s’est acharnée contre l’association opposée à l’avortement « Les Survivants » et la justice vient de lui donner partiellement gain de cause, ce dont elle s’est félicitée, en attendant le jugement sur le fond de l’affaire, l’extrême gauche espérant que Darmanin dissolve les Survivants, pendant que les féministes s’adonnent librement à leur propagande.

 

L’opération Vélib’ des Survivants contre l’avortement

Le crime des Survivants ? Dans la nuit du 24 au 25 mai 2023, ils avaient collé des milliers d’autocollants sur le garde-boue arrière des vélibs parisiens où était écrit : « Et si vous l’aviez laissé vivre ? », avec le dessin d’un embryon qui devient enfant puis cycliste. Rien de laid ni d’agressif, et un message très doux pour défendre la vie. Mais, horreur, ces autocollants avaient « la même charte graphique » que les vélibs, ce qui provoqua immédiatement une procédure judiciaire. Anne Hidalgo estimait sur X (ex-Twitter) que ce collage était « une honte pour notre République, pour Paris et ses valeurs » et annonçait prendre « les mesures pour que cela ne se reproduise pas ». Cette emphase n’est pas seulement d’un ridicule achevé, elle indique une certitude impavide de détenir le bien, en même temps qu’une haine sans mesure pour qui a le malheur de ne pas « bien » penser.

 

Hidalgo vise la dissolution des Survivants

Quoi qu’il en soit la Ville de Paris a « déposé plainte pour contrefaçon du droit d’auteur du logo de Vélib ». Au cours de la procédure, qui n’est pas terminée, le site internet des Survivants a été mis en cause pour une irrégularité administrative. L’adjointe communiste d’Anne Hidalgo, Hélène Bidard, qui porte l’affaire, souhaite tout simplement la dissolution du groupe anti-avortement (ce qui devient une obsession dans la république dont Gérald Darmanin est le diligent factotum). En attendant, les services juridiques de la mairie ont obtenu du bureau d’enregistrement des sites qu’il ferme le site des Survivants. Ce qui a été fait le 12 février. Anne Hidalgo s’en est félicitée. Elle estime que c’est une belle victoire de la démocratie progressiste, de la liberté d’opinion et du libre choix des femmes.

 

Anne Hidalgo, vélib’, survivants et pluralisme

C’est pourquoi elle n’a bien sûr pas condamné ni poursuivi le collage de 25.000 stickers où l’on pouvait lire : « Un enfant c’est un choix, l’IVG c’est un droit » sur les mêmes garde-boues des vélib par le collectif féministe Noustoutes le 28 septembre 2023. Les militantes étaient sur la même longueur d’onde qu’Anne Hidalgo. Multi, 19 ans, avait passé « quatre jours à déchiqueter les autocollants des fachos » en juin. Et Margot, 27 ans l’approuvait : les anti-avortement « ont repris le même mode d’action que les féministes, la réappropriation de l’espace public. J’ai trouvé ça insupportable ». Contre cette « provocation », Antoinette, 24 ans avait « envie d’une revanche ». Une revanche qui était un aveu : l’opération des Survivants a « marché ». C’est ce qui a mis la despote Anne Hidalgo en fureur, et avec elle tout l’arc-en-ciel dont elle est le mandataire. A Paris comme à la télévision, le pluralisme des opinions permises se borne au progressisme arc-en-ciel, à l’exclusion bien sûr des fachistes qui défendent la vie.

 

Pauline Mille