Bref passage aux Pays-Bas ce week-end. Toussant et mouchant, je me précipite à l’antenne de quartier d’une chaîne de droguerie à prix réduit où l’on achète produits de beauté grand public, lessives, couches, bonbons en sachets, feutres et crayons, bougies parfumées, cafés en grains, tongs et autres babioles, dans l’espoir de trouver quelque pastille pour la gorge dans le rayon « produits naturels et compléments alimentaire ». Bingo… mais entre deux étagères croulant sous les huiles essentielles et les flacons de Bétadine, deux noms de marque me sautent aux yeux, sur des boîtes rangées à hauteur de mains d’enfants. Norlevo… EllaOne… Mais oui ! Ce sont des « pilules du lendemain » (Norlevo), ou du « surlendemain » (EllaOne), des comprimés hormonaux surdosés pour la soi-disant « contraception d’urgence » !

Pilule du lendemain et aspirine, tout est en libre-service aux Pays-Bas !

Vu leur mode de fonctionnement, ces molécules ne peuvent pas ne pas provoquer des avortements très précoces au moins dans une partie des cas : la notice d’Ellaone assure même que la grossesse doit être exclue avant de l’avaler… Tu parles ! Et vu leur composition, avec leur masse de composants actifs, elles ne peuvent pas être anodines pour la femme qui les consomme.

Et tout cela en libre accès. Il suffit de les mettre dans son panier, et d’aller payer à la caisse en récupérant au passage auprès des petites vendeuses les points de fidélité qui vous permettront d’acheter plus tard des serviettes et des torchons à prix réduit. Aux Pays-Bas, elles vous vendront aussi de l’aspirine… Mais pas de l’hydroxychloquine ou de l’ivermectine, soumises à prescription. Non mais !

Aujourd’hui en France, EllaOne et Norlevo sont disponibles sans ordonnance, mais en pharmacie et moyennant remise dans un contexte confidentiel avec mises en garde et conseils d’utilisation. Aux Pays-Bas, on n’en est même plus là. C’est le self-service de la mort.

Jeanne Smits