« Les peines de prison courtes sont une plaisanterie »

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Ce n’est pas un opposant aux lois Taubira qui le dit, mais un prisonnier « à vie » britannique. Harry Roberts, 78 ans, sera bientôt libéré de prison après avoir passé près de 50 ans en prison pour avoir participé à une attaque à main armée qui a coûté la vie à trois policiers en 1966. Lors d’un entretien accordé au Radio Times en 2008, à paraître ces jours-ci, il s’est insurgé contre les « peines légères » prononcées de nos jours. « C’est une plaisanterie », a-t-il insisté.
 

Des peines de prison courtes ou symboliques ?

 
Amateur de documentaires télévisés sur les jeunes criminels, il a expliqué : « Je n’arrive pas à croire qu’on les traite avec autant d’indulgence quand ils se font prendre. On arrive au bout de l’émission pour entendre un truc du style : « Untel a été condamné à 100 heures de travaux d’intérêt général. C’est une blague. De mon temps ils auraient pris deux ou trois ans de prison. »
 
Harry Roberts affirme quant à lui comprendre la peine des familles de ses trois victimes : « Evidemment je regrette. Si quelqu’un avait tué ma mère je ne lui aurais jamais pardonné, et je comprends totalement pourquoi les familles des policiers ne pardonneront jamais et voudraient que je ne sois jamais relâché. Mais j’ai le sentiment d’avoir purgé ma peine », a-t-il dit, assurant qu’il n’a plus aucun intérêt pour les activités criminelles et qu’il veut « construire quelque chose » au cours des années qui lui restent à vivre.
 
La fédération de la police britannique a qualifié la libération prochaine de Harry Roberts de « trahison » vis-à-vis des policiers défunts, abattus par les criminels de sang-froid alors qu’ils n’étaient pas armés ; le maire de Londres a déclaré que l’opinion publique serait « écœurée » par la nouvelle alors que Roberts avait été condamné à vie.
 
En France, les sentences les plus longues sont toujours susceptibles d’aménagements et les décisions les plus récentes du garde des Sceaux vont alléger considérablement les peines prononcées.