Au Royaume-Uni, la pornographie « extrême » en ligne provoque des viols et des meurtres plus violents

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Le « Lord Chief Justice » d’Angleterre et du Pays de Galles, Lord Thomas de Cwmgiedd, plus haut magistrat dans l’ordre judiciaire, vient de mettre en garde contre la prolifération sur internet de « pornographie extrême » accessible par simple téléchargement. Il estime que ces contenus violents et choquants aggrave les crimes de viol et de meurtre qui ont atteint des degrés d’horreur inconnus au temps où ce « matériel horrifique » n’était pas accessible en ligne.
 
Lord Thomas s’exprimait devant une commission parlementaire ad hoc, illustrant son propos par deux affaires criminelles « profondément dérangeantes » dont il a eu à connaître récemment.
 

La pornographie extrême inspire des crimes horrifiques

 
Dans le premier cas, il n’a personnellement « aucun doute » sur le rôle joué par le visionnage de pornographie extrême, qui a eu un « effet énorme » sur l’accusé. Il s’agissait d’un « déviant sexuel », Jamie Reynolds, qui présentait une fascination morbide pour la pornographie très violente mettant en scène des sévices sexuels sur des jeunes femmes. Après des années de « consommation » de ces images violentes, il a préparé le scénario d’un meurtre sadique à connotation sexuelle avant d’inviter sa victime, 17 ans, chez lui sur un faux prétexte et de l’étrangler sauvagement – avant de prendre des photos. « Il avait le potentiel pour devenir un tueur en série », a observé le juge qui l’a condamné à la réclusion à vie, une sentence qui sera exécutée sans remises de peine, toute réduction en vue d’une remise en liberté ayant été rejetée lors d’un procès supplémentaire en octobre.
 

Collections d’images « extrêmes » : viols et meurtres

 
Reynolds avait sur son ordinateur une collection de 16.800 images et 72 vidéos de pornographie extrême au moment de son arrestation.
 
Lord Thomas a expliqué aux parlementaires : « Je n’arrive pas à croire qu’une personne ait pu penser et préparer une telle chose sans avoir tout lu d’abord. »
 
A cette même occasion, la demande de révision de la condamnation à vie de d’Anwar Rosser a également été rejetée. C’est le deuxième cas visé par Lord Thomas : le coupable, ancien soldat, a avoué avoir sauvagement tué un garçonnet de quatre ans en le poignardant et en l’étranglant alors que l’enfant, « joyeux et pétillant », était sagement couché dans son lit. Un meurtre « gratuit », pour le plaisir…