PSA Peugeot : l’Etat et le capital

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Invité, dimanche, sur Europe 1, Louis Gallois, Président du Conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën, a fait le bilan de la situation actuelle de l’entreprise, revenant notamment sur la participation de l’Etat au capital du groupe.
 
Evoquant le retournement économique de PSA, Louis Gallois s’est montré très clair : « Le redressement de PSA n’est pas dû à l’entrée de l’Etat ou de Dongfeng [entreprise chinoise spécialisée dans l’automobile] au capital. Cela a servi à apporter des capitaux à l’entreprise. Le redressement de l’entreprise a été l’affaire de l’entreprise elle-même. »
 
Dont acte. Louis Gallois a d’ailleurs salué les concessions des salariés dans le cadre du « nouveau contrat social » : « Les salariés y ont mis leur patte. Le nouveau contrat social signifie des augmentations de salaire très limitées, et une certaine réduction de l’emploi acceptée en contrepartie d’un million de véhicules produits en 2016 en France et une voiture nouvelle par site, soit la sécurisation des sites. »
 

La reprise de PSA Peugeot

 
Une coopération, une entente, dans lesquelles le patron de PSA veut voir un modèle pour l’entreprise française en général.
 
Pour convaincre de la réalité de ce qu’il affirme, Louis Gallois précise le résultat opérationnel de PSA a été positif dès 2014. Quant au résultat net, s’il demeure pour le moment négatif, c’est parce qu’il faut « provisionner la restructuration de l’entreprise ». Un but qui sera néanmoins atteint en 2018. Au plus tard…
 
Reste la question de la présence de l’Etat au capital, et de sa durée. Louis Gallois souligne que, en l’occurrence, l’Etat a fait une bonne affaire, « puisqu’il a apporté 800 millions d’euros qui en valent 2 milliards aujourd’hui ».
 

Le capital et l’actionnaire Etat

 
Mais, quant à savoir si ce sera un actionnaire de court ou long terme, il préfère botter en touche : « L’état est actionnaire du fait de l’entreprise, et parce qu’il fallait créer un certain équilibre avec l’entrée de l’actionnaire chinois. Ce que fera l’Etat dans les années à venir, une fois que l’entreprise sera définitivement stabilisée et sera repartie dans une dynamique de croissance, c’est à lui d’en juger. Ce n’est pas au Conseil de surveillance de le dire ! (…) Je pense que l’Etat doit rester au capital tant qu’il est utile. »