Au sommaire de l’actualité du jour dans les médias : la barbarie belge, les ravages des rats marseillais à la maternelle, la pénurie d’électricité qui menace cet hiver, un guide ministériel pour régir la religion dans les entreprises, l’interdiction du coquelicot par la Fifa et la double ration de frites recommandée par Sarkozy dans les cantines scolaires.
 
« Un rat, un rat » ! Les rats ont mauvaise presse chez nous, Hamlet se servait déjà de la chose pour enfiler Polonius sur son épée. C’est pourquoi l’apparition d’une de ces petites bêtes dans une école maternelle du nord de Marseille a provoqué la fermeture temporaire de celle-ci et le renvoi chez eux de 146 enfants en attendant la dératisation de l’établissement. L’éducation nationale s’est fendue d’un communiqué pour assurer qu’aucun petit n’avait « été mis en danger ». Les médias en font un événement national. Ils ont sûrement raison. Ils connaissent nos images : l’enfant, le plus fragile, les rats, la peste. Pauvres rats. Du temps que j’habitais Paris, j’avais voulu porter secours à une bête qui pépiait sous les feuilles dans une gouttière, je croyais que c’était un moineau, et elle m’avait mordue. J’aurais dû mieux observer les chats : ils se tenaient sur la réserve. Tous les réfugiés ne sont pas sans danger.
 

Après les rats marseillais les coquelicots du Brexit

 
Myriam El Khomry, ministre du travail, vient de présenter aux syndicats un guide pour « aider à mieux gérer le fait religieux en entreprise ». Au programme, la laïcité, la neutralité, les libertés fondamentales, la quadrature du cercle. Et des questions pour le patron : dois-je donner congé le vendredi pour sabbat, mon employée peut-elle garder son voile si un client s’y oppose ? Toute une casuistique républicaine en fin de compte inutile : en dernier recours, c’est la Cour européenne des droits de l’homme qui tranchera.
 
De même que c’est la FIFA, la Fédération internationale de football, qui prétend interdire tout message religieux ou politique dans les compétitions qu’elle organise, et empêche donc les équipes britanniques (Angleterre, Galles, Irlande, Ecosse) de porter le 11 novembre 2018 un coquelicot sur leur maillot pour commémorer l’armistice de la grande guerre. Theresa May grogne : avec le Brexit, ce n’est pas le moment d’ennuyer le lion de Grande Bretagne.
 
Quant à nos cantines scolaires, elles devraient se trouver régies par la loi de 1905, mais sous l’influence de toutes sortes de lobbies, on en exclut peu à peu le porc, proposant à certains élèves une carte de substitution. Nicolas Sarkozy est contre. Les jours de jambon, ceux qui n’en mangent pas n’ont qu’à prendre « une double ration de frites », sinon on tombe dans la « dictature des minorités ». Après la jungle de Calais « probablement due au changement climatique », la campagne électorale le met en verve : à l’inverse de Marine Le Pen, il choisit pour être élu de se diaboliser, à l’image de Trump ou Jean-Marie Le Pen.
 

Double ration de frites pour Sarkozy, pénurie d’électricité pour Hollande

 
L’AFP est soucieuse, le Figaro maussade, la « sécurité électrique » de la France risque d’être « plus délicate » cet hiver. En bon français, les consommateurs risquent la pénurie. Malgré les énergies renouvelables, l’achat d’électricité chez nos voisins, les économies d’énergie, on risque de manquer de jus en cas de vague de froid. C’est la régie de transport d’électricité, RTE, qui nous le dit. Elle prévoit des délestages et des baisses de tension pour y parer. Pourquoi cette pénurie ? Grâce aux Verts de Monsieur Jadot et au gouvernement de François Hollande. L’objectif idéologique de la transition énergétique, les normes de sécurité hyper-contraignantes mises en route à la va vite et le manque d’anticipation ont pour conséquence commune que vingt des 58 réacteurs nucléaires d’EDF sont à l’arrêt. C’est, selon RTE, « le niveau de disponibilité le plus faible depuis dix ans ». Alors que la France est traditionnellement grosse exportatrice d’électricité, elle va donc se serrer la ceinture et manquer des marchés. Vive Hollande et l’écologisme politique ! La décroissance est en marche, gare aux engelures.
 

Drame chez les gens du Nord : un Belge victime de la barbarie batave

 
Une information internationale pour terminer. Elle vient de l’autre côté de l’eau, d’Outre-Quiévrain. Une bagarre terrible a eu lieu à Bruxelles. Depuis César, nous savions que de tous les peuple de la Gaulle les Belges étaient le plus courageux, mais ils se trouvent dépassés aujourd’hui, quant à la barbarie, par de jeunes Néerlandais, semble-t-il. Orange nous apprend en effet qu’au cours de la bagarre, un jeune Néerlandais a arraché les yeux, retrouvés sur le pavé, d’un jeune Belge. C’est terrible, chez ces gens du Nord, cette manie d’envoyer dans le décor les yeux qui manquent à leur ennemi. Un Belge. Un Néerlandais. Deux jeunes. J’ose à peine imaginer ce qu’en dirait le président Sarkozy.
 

Pauline Mille