Le jésuite Thomas Reese dénonce le déni climatique : « Nous sommes des grenouilles qui cuisent lentement… »

Reese dénonce déni climatique
 

Le père jésuite Thomas Reese a affirmé que tous ceux qui doutent de la crise climatique « sont tellement dans le déni qu’ils ne fuiraient pas une maison en flammes si leurs vêtements étaient en feu ». Le prêtre alarmiste estime que la chaleur prétendument record du mois de juillet au niveau mondial devrait convaincre toute personne raisonnable de la réalité de l’urgence climatique.

« Nous sommes comme des grenouilles dans une casserole d’eau qui cuisent lentement à mesure que la température augmente », a-t-il écrit. « Nous n’avons pas le bon sens de sortir de la marmite, et encore moins d’éteindre le feu. » Et d’ajouter qu’à l’échelle mondiale, « 5 millions de personnes meurent chaque année à cause de la chaleur ». Nettement plus que les décès attribués au covid !

 

Reese le jésuite alimente le « déni climatique » malgré lui

Le plus cocasse, c’est que l’article scientifique de 2021 que cite le P. Reese pour soutenir son propos (avec un lien renvoyant à la source originelle, la très sérieuse revue médicale The Lancet), affirme que 5.083.173 décès annuels sont associés à des « températures non optimales ». Dont la grande majorité… sont dus au froid.

Selon cette étude, environ 4,6 millions de décès annuels sont ainsi provoqués par le froid, et seulement 500.000 sont liés à une chaleur excessive.

Cette étude assure également qu’au cours des 20 dernières années, le taux de mortalité dû à la chaleur a très légèrement augmenté en raison du réchauffement climatique (+ 0,21 %), mais que le taux de mortalité dû au froid a diminué de manière plus significative (- 0,51 %) au cours de la même période, ce qui fait que le nombre absolu de morts associées à des températures non optimales est en baisse.

Et de fait, on passe plus facilement l’été que l’hiver…

Le P. Reese, ayant créé chez son lectorat l’image mentale de la cuisson lente (on pense à Antonio Guterres de l’ONU et à son « ébullition climatique »), en profite pour faire un petit coup de dialectique bien calibré où il accuse les classes moyennes et riches de profiter de leur argent pour aggraver la situation en installant des dispositifs gourmands en électricité et donc en CO2 pour rafraîchir leurs « bunkers climatisés ». Qui meurt, qui souffre ? « Les vieux, les malades et les pauvres », accablés par la chaleur. Et quand ce n’est pas la chaleur, ce sont les inondations qui dévastent les pays pauvres, tuent les démunis et créent les flux de la migration de masse. « Et ce n’est qu’un début », conclut-il sombrement.

 

Reese en appelle aux grenouilles boullies ; il ferait mieux de s’en tenir aux grenouilles de bénitier !

Oui, mais… la réalité, c’est que le nombre de morts annuelles liées aux conditions météorologiques baisse régulièrement d’année en année (alors même que la population mondiale augmente) comme l’observe Thomas Williams pour Breitbart. Parmi les causes de cette amélioration : le chauffage plus efficace, et la climatisation… Quant aux tempêtes, aux incendies, aux sécheresses et aux inondations, ils tuaient un demi-million de personnes chaque année il y a un siècle. En 2020, on déplorait 14.000 victimes liées à de tels événements, et en 2021, leur nombre est passé sous la barre des 10.000 pour la première fois.

Le P. Reese, qui fut longtemps rédacteur en chef de la revue des jésuites américains, America Magazine, continue d’écrire pour de nombreux médias chrétiens. Il s’est récemment distingué en rejetant le mot « transsubstantiation » dans la doctrine catholique et en qualifiant la contraception de « moindre mal » dans certains cas. En fait, il est cohérent, optant généralement pour le choix le plus moderniste. La lutte contre le « réchauffement » plutôt que celle contre l’immoralité en fait partie.

 

Jeanne Smits