Réforme des retraites : les vieux, variable d’ajustement du supra-national socialisme En Marche

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Le Chef du groupe parlementaire de la République En marche, Aurore Bergé, voit la réforme des retraites comme un effort des vieux pour équilibrer le budget de l’Etat. Dans les comptes du supra-national socialisme en marche, les retraités sont une simple variable d’ajustement.
 
Aurore Bergé est le produit type du bobo amateur de mondialisme, autrement dit du supra-national socialisme en marche. Fille de comédiens parisiens de seconde zone (son père faisait la voix de Sylvester Stalone), militante anti nationale dès ses seize ans, Sciences po Paris, communicante, mariée à un député socialiste avec Roselyne Bachelot et Pierre Moscovici pour témoins, UMP, sarkozyste, soutien de NKM, collaboratrice de Juppé et Pécresse, pro-Fillon, anti-Macron, puis ralliée à Macron, elle a été élue dans les Yvelines député En marche contre Jean-Frédéric Poisson. Elle est pour les migrants, les mosquées, contre les nations. Européiste à fond, elle cite Margaret Thatcher comme « source d’inspiration ». Elle a quitté la « droite » à cause de la Manif pour tous et des velléités de limiter l’adoption par les couples homos. 
 

La cohérence d’Aurore Bergé : le supra-national socialisme

 
La cohérence de tout cela ? Evidemment la recherche d’un avenir supra-national dont la morale sera parfaitement « ouverte », sans frontière aucune. Avec, Margaret Thatcher le suggère, une gestion impitoyable de la vie publique appuyée sur la réalité des comptes : mais cela ne veut pas dire pour autant libérale. Aurore Bergé est l’exacte résultante du Système. Sa position sur la réforme des retraites l’illustre.
 
Dans une interview à Boursorama, elle s’est d’abord dite « étonnée du débat sur les retraites », avant de développer l’argument comptable : « On ne peut pas dire que rétablir les comptes publics et réduire la dette est essentiel et, dans le même temps, ne pas assumer quand on demande de faire des efforts ». Les retraités qui se plaignent sont donc pour elle « schizophréniques ».
 

Les vieux (Français) paieront pour les jeunes (nouveaux Français)

 
Donc, Aurore Bergé est thatchérienne quand elle rappelle la rigueur comptable. Mais elle est parfaitement socialiste quand elle demande l’effort aux retraités. Elle pourrait le demander aux très riches, par l’impôt. Ou elle pourrait le demander aux idéologues de l’accueil, en préconisant de fermer la porte à l’immigration ruineuse. Mais elle le demande aux vieux qui doivent payer pour les jeunes : » Nous pouvons légitimement demander un effort générationnel à celles et ceux à qui on paye les retraites parce qu’ils en ont la capacité. Nous souhaitons que le travail paye mieux et pour cela, nous devons baisser les cotisations sociales sur le travail. C’est pour vos enfants et vos petits-enfants, pour accompagner des générations qui n’ont pas eu les mêmes chances que les leurs. » 
 

Réforme des retraites : en finir avec le crépuscule doré d’une génération

 
Ici elle est de droite, elle fait « le choix du travail », et en même temps elle est de gauche, elle appelle à la solidarité entre les générations, et à l’égalité. Les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas les mêmes chances qu’ont eues les vieux du baby-boom. Elle reprend l’argument d’un autre député En marche, rapporteur de la loi de réforme des retraites, Eric Alauzet pour qui « Les retraités d’aujourd’hui font partie d’une génération dorée. Et s’ils ont travaillé toute leur vie, ça ne suffit pas comme argument au moment où il faut trouver de l’argent pour renflouer les caisses de l’Etat. » Alauzet appelait aussi au respect des aïeux : « Je tiens aussi à leur rappeler le montant des retraites de leurs grands-parents, qui ne grimpaient pas bien haut. Celles de leurs enfants seront entre 10 et 15 % moins élevées aussi ». Il pourrait ajouter qu’avant les assurances chômage et la retraite des travailleurs, les retraites n’existaient pas.
 

La république En marche fait la leçon aux retraités

 
Cette réponse de l’Etat grippe-sous n’est en rien libérale, ni capitaliste. Puisque la république En marche, par la voix d’Aurore Bergé comme par celle d’Alauzet, s’appuie précisément sur le devoir socialiste de solidarité incarné dans la retraite par répartition : « On a l’impression que les Français ont oublié le modèle de retraites qui est le nôtre, c’est-à-dire que vous et moi travaillons et payons aujourd’hui pour celles et ceux qui sont actuellement à la retraite. Nous payons la retraite de nos aînés ». Depuis quarante ans, la gauche socialiste a constamment refusé qu’on instille une part de retraite par capitalisation, de sorte que seuls les plus aisés ont pu se constituer un patrimoine afin d’assurer leurs vieux jours. 
 

La réforme par répartition, instrument de l’Etat supra-national socialiste

 
Ce monopole de fait de la retraite par répartition a deux conséquences : les vieux dépendent entièrement de l’Etat et des règles qu’il fixe pour leur survie. C’est le socialisme dictatorial. Et l’Etat considère les retraites comme une forme de prestation sociale, alors qu’elle est un dû que le travailleur s’est constitué par son travail. Plus, au nom de la rigueur budgétaire, l’Etat socialiste peut réduire, moduler, réguler, bref, prendre l’argent dont il a besoin. Et il le fait. Ainsi, alors que l’inflation est de l’ordre de 2,6 %, revalorise-t-il les retraites de 0,3 % en moyenne, plus pour les plus pauvres, moins pour les plus aisés, c’est-à-dire 60 % des retraités. Ce terme de « plus aisés », d’inspiration socialiste lui-même, vise à capter l’envie de l’homme pour le transformer en sympathie pour la réforme, mais il recouvre seulement les retraités qui touchent plus de 1 200 euros par mois : comme ils sont aisés, on augmente la CSG sur leur retraite.
 

Le supra-national socialisme implique le grand remplacement

 
Ainsi les retraites ne dépendent-elles pas des sommes versées, ni d’un contrat moral avec les organismes de retraite dont l’Etat est le garant, il dépend uniquement du bon plaisir du prince, c’est-à-dire de l’Etat omnipotent et omniscient. M. Alauzet parle de « génération dorée », Mme Bergé appelle à l’effort, mais le montant des retraites dépend d’un calcul actuariel : les crânes d’œuf de Bercy connaissaient les données démographiques de la France. Et c’est la politique socialiste de l’Etat (antinatalisme, accroissement démesuré des dépenses inutiles et contreproductives) qui a ruiné le pays. C’est donc au nom d’une rigueur économique qu’il n’a pas eue et d’un effort démographique qu’il a expressément refusé de faire dans les années soixante-dix et quatre-vingt que l’Etat préconise d’une part l’importation de migrants et la réduction des retraites. Le socialisme impose la paupérisation et le grand remplacement, au nom de la bonne santé de l’économie.
 

Les vieux : une variable d’ajustement et une cible à détruire

 
A la fin des années soixante-dix et au début des années quatre-vingt on a ridiculisé Michel Debré qui réclamait une politique des naissances et diabolisé Jean-Marie Le Pen qui entendait stopper la désastreuse politique d’immigration : s’ils avaient été écoutés, les comptes de la nation seraient en équilibre. La vérité est que le Système tout entier, dont les jeunots de la république En marche sont les porte-paroles à la mode, a suivi la stratégie délibérée du grand n’importe quoi socialiste qui mène inévitablement au grand remplacement : le supra-national socialisme ouvre toutes les frontières et modèle les sociétés en tenant compte des exigences de l’argent. Les vieux, là-dedans, sont une variable d’ajustement d’autant plus intéressante qu’ils représentent le vieux monde qu’on veut détruire : en les spoliant, on permet de donner un peu d’air aux charges des entreprises. La ploutocratie supra-national socialiste est En marche.
 

Pauline Mille