L’administration Obama veut recevoir 10.000 « réfugiés » syriens supplémentaires aux Etats-Unis

réfugiés syriens Etats-Unis Obama
 
Depuis le début de la guerre en Syrie, les Etats-Unis ont accueilli quelque 1.500 réfugiés syriens sur les plusieurs millions qui fuient leur pays ravagé par la guerre. Cette semaine, l’administration Obama a annoncé un nouveau plan d’accueil pour 10.000 réfugiés syriens supplémentaires, qui ne devrait pas tarder à recevoir l’accord du président américain.
 
L’augmentation est proportionnellement considérable mais le chiffre reste anecdotique par rapport aux quotas européens, et cette décision aura des répercussions dramatiques sur la suite de cet exode massif.
 
Les Etats-Unis ont les moyens diplomatiques et politiques de mettre fin à cette guerre et de détruire l’Etat islamique qui a déstabilisé un pays très peu touché par l’émigration il y a encore 5 ans.
 
Mais tout en continuant à alimenter le conflit, les Etats-Unis joignent leur voix à celle de nombreux gouvernements européens et créent l’appel d’air redouté par les Syriens qui ont choisi de rester en Syrie, mais attendu par ceux qui veulent partir pour des raisons plus ou moins légitimes. Plus les Occidentaux les accueilleront, plus les Syriens partiront : le problème est sans fin.
 

Barack Obama répète qu’il faut trouver une sortie de guerre en Syrie, mais ne cesse de l’alimenter

 
« Cela demandera une coopération entre tous les pays européens, les Etats-Unis et la communauté internationale afin de nous assurer que ces personnes sont en sécurité, qu’elles sont traitées avec humanité, et pour que nous nous assurions de parvenir à tarir la source du problème, qui est la crise en Syrie », a déclaré Barack Obama, au sommet de son hypocrisie.
 
Loin de chercher à tarir la source du problème, les Etats-Unis n’ont fait que l’alimenter.
 
Alors que la Turquie, membre de l’OTAN, conserve ses frontières grandes ouvertes aux djihadistes venus du monde entier, les Etats-Unis se taisent. L’Etat islamique progresse dangereusement en Syrie, et le seul rempart qui protège encore les civils syriens est aujourd’hui l’armée arabe syrienne. Les Etats-Unis refusent de collaborer activement avec cette dernière. Ils préfèrent continuer à brandir la fable des « rebelles modérés » qu’ils arment sans discernement alors que la réalité de terrain a maintes fois prouvé qu’ils étaient aussi modérés que leurs confrères de l’Etat islamique.
 
Alors que les Syriens ne fuyaient pas leur pays avant cette guerre, les traiter « avec humanité », comme l’exige Obama, revient à reconnaître leur premier droit, bafoué par la politique américaine : celui de ne pas devoir migrer.
 

Des Républicains redoutent la présence d’islamistes à bord des bateaux de « réfugiés » syriens

 
Les Etats-Unis augmentent donc des quotas d’accueil qui ne verront aucune traduction concrète sur le terrain d’ici à au moins deux ans, en raison de la longueur des procédures et du nombre de dossiers déjà en cours. En attendant, c’est l’Europe qui assume des flux incontrôlables et potentiellement dangereux.
 
Plusieurs Républicains américains ont évoqué ce dernier point que tant de gouvernements européens occultent : la présence inévitable d’islamistes à bord des bateaux de « réfugiés ».
 
« Je prends l’Etat islamique au mot lorsqu’il dit (…) : “Nous allons utiliser la crise des réfugiés pour infiltrer l’Occident.” Cela m’inquiète », a déclaré le président du comité de la Sécurité intérieure des Etats-Unis, Michael McCaul. Il insiste : « Nous n’avons pas les systèmes en place sur le sol syrien pour examiner de près ces individus. Nous ne savons pas qui ils sont. »
 
Provoquée par les gouvernements occidentaux, la crise des migrants qui menace leur identité, leur sécurité et leur économie, pourrait rapidement être réglée en cessant d’armer l’Etat islamique, en détruisant ses installations pétrolières, en soutenant la Syrie et en intervenant militairement. Comme à leur habitude, les forces maçonniques occidentales privilégient une approche dialectique, qui refuse la victoire nette d’une des parties pour laisser perdurer une crise – une occasion de progrès. Ordo ab chao.
 

Béatrice Romée