Des Républicains écartés en raison de leur opposition au TPA et à l’accord transpacifique (TPP) négocié par Obama

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Vendredi dernier, les parlementaires américains ont majoritairement refusé d’accorder à Barack Obama les pouvoirs étendus de négociation qu’il demandait pour conclure son accord transpacifique ainsi que d’autres accords commerciaux de libre-échange, à travers le rejet d’un texte qu’il avait couplé au TPA (Trade Promotion Authority) dans l’espoir de faire passer l’ensemble. Le président a été abandonné par son propre parti, mais également stoppé par plusieurs « rebelles » républicains.
 
Si le parti républicain avait appelé à voter le texte, et appelle toujours à soutenir le traité transpacifique (TPP), certains de ses membres ont toutefois refusé de le faire pour diverses raisons.
 
Ils dénoncent à la fois le secret des négociations et ce qu’ils ont tout de même réussi à en apprendre, et notamment la mise en place d’une gouvernance transnationale et la perte totale de souveraineté que subiraient les Etats-Unis si un tel accord était adopté.
 

Trois Républicains écartés de la « whip team » en raison de leur opposition à Obama

 
Parmi ces « rebelles », trois Républicains faisaient partie de la « whip team », qui regroupe les adjoints des leaders du parti républicain, majoritaires au Congrès. Cette équipe est notamment chargée de compter les voix lors des votes du Congrès.
 
Cynthia Lummis, Steve Pearce et Trent Franks ont donc été renvoyés de la « whip team » après s’être opposés à l’extension des pouvoirs de Barack Obama… C’est dire si la collusion des partis est importante sur certains sujets.
 
L’accord transpacifique fait partie de ces sujets défendus par le président démocrate, soutenu par les cadres du parti républicain qui se rejoignent dans leurs ambitions mondialistes.
 

TPA, TPP : les volontés d’Obama transcendent les différences de parti

 
Mardi matin, le président de la Chambre John Boehner a fait connaître son mécontentement aux membres de son parti qui avaient refusé de suivre les directives : « Je ne suis pas très heureux de cela. Et je l’ai fait bien comprendre aux membres de mon parti. Nous sommes une équipe et nous avons travaillé dur pour obtenir la majorité, nous avons travaillé dur pour rester dans la majorité et j’attends que notre équipe travaille comme une équipe » a-t-il déclaré à des journalistes.
 
Mais de quelle « équipe » parle-t-il lorsqu’il écarte des membres de son propre parti pour se rapprocher d’un président démocrate ?
 
Il serait pourtant aisé de comprendre que le secret qui pèse sur ces accords, l’absence totale d’informations données aux Américains et à leurs représentants élus, le mystère qui plane sur les négociations et la certitude d’une perte de souveraineté retiennent quelques élus, même républicains.
 
La chasse aux conservateurs au sein même du parti républicain, à propos des accords voulus par le président démocrate, confirme au moins une chose : ces accords doivent d’être de grande importance pour qu’une telle chasse aux sorcières s’installe.
 
Deux des trois Républicains ont affirmé qu’ils avaient un grand respect pour cette décision qu’ils « comprenaient », le troisième a affirmé avoir fait son travail de représentant du peuple.
 

Béatrice Romée