Rick Santorum accuse la politique étrangère d’Obama de favoriser la Russie, la Chine, l’Etat islamique et l’Iran

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Le candidat à la nomination républicaine pour les prochaines présidentielles aux Etats-Unis, Rick Santorum, a dénoncé la politique étrangère de Barack Obama, l’accusant de favoriser les ennemis de l’Amérique. Le président des Etats-Unis, a-t-il affirmé, a délibérément favorisé et renforcé la Russie, l’Etat islamique et l’Iran. Santorum s’exprimait lors de l’Iowa State Fair à Des Moines, samedi.
 
« Ce président ne s’est pas contenté de fermer les yeux, il a délibérément renforcé l’ennemi par ses actions » : des actions d’« apaisement », notamment, qui contrastent avec son « traitement dur » des alliés des Etats-Unis. Ces propos de Santorum font penser évidemment à la manière dont Obama s’est dans une certaine mesure éloigné de protégés traditionnels des Etats-Unis comme Israël et l’Arabie saoudite.
 

Obama favorise les ennemis des Etats-Unis, affirme Rick Santorum

 
Rick Santorum accuse Obama et son administration d’avoir fait le lit des avancées de pays qui constituent une « menace » pour les Etats-Unis : l’Iran et l’Etat islamique, la Chine, la Russie et d’autres pays en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Il promet une politique beaucoup plus dure, vouée à la « destruction » de l’Etat islamique qui l’a publiquement désigné comme l’« ennemi » des militants islamiques.
 
« Je m’assurerai que l’Etat islamique ne dépense pas son argent en armement, mais en sacs mortuaires », a-t-il lancé au cours d’un discours offensif qui a provoqué des remarques dans la presse russe, irritée de voir la Russie et l’Etat islamique mis sur le même plan – ou peut-être dans le même sac.
 

La Russie, la Chine, l’Iran, l’Etat islamique ont bénéficié de l’« apaisement » voulu par Obama

 
Sputnik, le site d’informations russe héritier de l’agence officielle RIA Novosti, observe que Santorum tient sur ce plan un langage assez similaire à son homologue du camp démocrate, Hillary Clinton, qui lors de son premier grand discours de campagne à New York en juin désignait la Russie, l’Iran et la Corée du Nord comme des « menaces traditionnelles » pour les Etats-Unis, auxquelles s’ajoute désormais «  la montée de puissances nouvelles telles la Chine ».
 
L’accusation lancée par Santorum est intéressante en soi : elle accuse ouvertement Obama de donner du pouvoir aux adversaires (apparents ?) des Etats-Unis. On pourrait ajouter que la démarche entretient au fond la dialectique nécessaire pour obtenir des changements autres, et notamment la mise en place de mesures de surveillance et de toute-puissance étatique. En ce sens, la prolifération et l’impunité des militants de l’Etat islamique et leurs avancées sur le terrain à la barbe de puissances qui les dépassent largement en moyens et en taille est une réalité indéniable.
 
Mais s’agissant d’un discours électoral, Rick Santorum s’est situé davantage sur le plan de l’invective que celui de la démonstration : peut-être la fera-t-il un jour de manière plus précise ?
 

Anne Dolhein