Le suicide de Robin Williams s’inscrit dans une logique

Robin Williams suicide
 
En proie à une grave dépression, l’acteur Robin Williams s’est pendu à l’aide d’une ceinture dans sa maison près de San Francisco. Triste fait divers dans un monde qui est lui-même dépressif, coupé de sa raison d’être, puisqu’il a récusé Dieu.
Beaucoup se souviennent du rôle de Williams dans Le Cercle des poètes disparus. Professeur de littérature épicurien, il fait jouer à son plus brillant élève le rôle de Puck, le personnage du Songe d’une nuit d’été souvent assimilé au diable.
 

Quand Robin Williams poussait Puck au suicide

 
Le jeune garçon, Neil, se pend à la fin du film dans ce qui apparaît comme une apothéose de la volonté d’être libre dans un monde étriqué.
Interrogé sur ce le poussait à en faire toujours plus, Robin Williams déclarait naguère : « Certains diront : “C’est une muse.” Non, ce n’est pas une muse ! C’est un démon ! Fais-le, salaud ! Hahahaha !!! Le petit démon ! »
C’était donc cela qui lui donnait son énergie, sa volonté de vaincre, son succès ?
Sans interpréter ses propos de manière trop littérale, on ne peut qu’y voir déjà cette désespérance qui l’a soumis au mal et qui l’avait déjà poussé vers l’alcoolisme, la cocaïne et la boulimie de travail. Williams avait besoin d’aide spirituelle, pas de « réhabilitation » : c’est la vérité qui rend libre.