La Russie multiplie les accords avec les BRICS et l’Organisation de coopération de Shanghai pour contrer les Etats-Unis

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A l’heure où les tensions entre les Etats-Unis et la Russie sont au plus fort, au moins depuis la fin de la guerre froide, Moscou vient d’accueillir le sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Mardi, les banques centrales des cinq BRICS ont donc signé un accord pour assurer le soutien mutuel des pays membres de l’alliance en cas de crise.
 

La Russie accueille un sommet des BRICS, qui met en place une alternative au FMI

 
Le Kremlin a précisé que le sommet allait aborder les grandes questions internationales actuelles telles que l’Ukraine, la Syrie ou le nucléaire iranien, l’eurozone et l’économie grecque, mais resterait principalement consacré aux questions économiques. Les cinq pays ont d’ailleurs profité de ce sommet pour créer un consortium de réserves monétaires et décider des conditions de son fonctionnement : une banque de développement avec un capital de départ de 100 milliards de dollars. Une nouvelle structure qui se veut une alternative au FMI et à la Banque mondiale, deux institutions occidentales.
 

L’Organisation de coopération de Shanghai, gérée par la Russie et la Chine, accueille l’Inde et le Pakistan

 
Outre le sommet des BRICS, la Russie recevra aussi dans les prochains jours le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (SCO), une organisation de sécurité qui regroupe la Russie et la Chine, le Kyrgyzstan, le Kazakhstan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan… Lors de ce sommet, le processus d’adhésion de l’Inde et du Pakistan, grands rivaux de la région, sera lancé. La Russie a annoncé que la demande d’adhésion iranienne était également en cours d’examen. L’Organisation de coopération de Shanghai regroupera donc à terme quatre puissances nucléaires : la Chine, la Russie, l’Inde et le Pakistan.
 
Jusqu’à présent, l’Inde, le Pakistan, l’Iran, l’Afghanistan et la Mongolie n’étaient qu’observateurs dans cette organisation emmenée par la Russie et la Chine.
L’accueil de ces deux sommets permet à la Russie de montrer qu’elle dispose, malgré les sanctions américaines et européennes, d’alternatives aux institutions financières et militaires occidentales.
 

Béatrice Romée