Selon des sources décrites comme « fiables » par les grands médias américains, la Russie serait disposée à publier des courriels privés piratés sur le serveur de Hillary Clinton alors qu’elle était secrétaire d’Etat des Etats-Unis, apportant ainsi la preuve que la candidate à la présidence a bien rendu possible à des adversaires de son pays d’accéder à des mails classés « secret ». C’est ce que vient d’annoncer le site d’informations professionnelles Oilprice.com.
La révélation de la teneur de ces courriels ne pourrait arriver à pire moment, prouvant, au moment où Hillary Clinton a une chance d’accéder à la Maison Blanche, que son obstination à utiliser un serveur personnel pour y faire circuler des documents hautement confidentiels a exposé son pays aux visées hostiles de services de renseignement étranger.
Une partie des mails hackés aurait été récupérée sur le compte de courriers électroniques d’un de ses plus proches conseillers, Sidney Blumenthal.
Le compte mail de Hillary Clinton était facile à intercepter
En tout état de cause, Hillary Clinton a certainement fait circuler les documents « secret défense » par ces moyens, en maintenant le Département d’Etat dans l’ignorance de l’utilisation de serveurs privés non sécurisés et interdits par les procédures officielles. Elle s’expose à une condamnation pour violation de la loi sur l’espionnage s’il s’avère que des informations sensibles ont pu être « perdues, volées ou subtilisées » en raison de sa « grossière négligence ».
Au problème du serveur s’ajoute celui du BlackBerry personnel de l’ancienne secrétaire d’État : Hillary Clinton avait été avertie du risque de sécurité posé par cet appareil qu’elle a néanmoins continué à utiliser pour envoyer et recevoir des courriels sensibles au cours de ses voyages. Elle est également accusée par le site d’informations Breitbart d’avoir stocké et fait circuler de manière imprudente des données sensibles, y compris les noms d’agents secrets de la CIA.
La Russie aurait piraté les mails de la secrétaire d’Etat et s’apprêterait à les diffuser
Julian Assange, le fondateur de Wikileals, a estimé que des fuites prochaines concernant Mme Clinton sont à prévoir.
De son côté, le site complotiste Infowars assure qu’au contraire, aucune publication de courriels interceptés n’est programmée ni même en débat en Russie. Il montre que les informations en ce sens ont commencé à circuler sur un site aux contenus douteux, liés notamment à une prétendue actualité des OVNIs et riche en dépêches fantaisistes en tous genres. De là viendraient donc les annonces trompeuses sur la publication d’une vingtaine de milliers de courriels de Mme Clinton qui seraient en possession de la Russie. Une « fabrication », selon le site.
Mais on peut noter aussi qu’Infowars, spécialiste lui-même des dépêches à la teneur outrancière (et vendeur de « kits » pour « survivalistes », flacons d’activateurs neuronaux (sic) et autres poudres de perlimpinpin) prend volontiers parti pour la Russie. Il y a de la propagande dans tous les sens.