Poutine et la Russie font des stocks d’or

Russie Stocks Or
 
A croire qu’il se prépare pour une guerre économique de longue haleine dans un contexte de sanctions et de baisse des prix du pétrole, qui frappe de plein fouet l’économie russe : 45% des revenus à l’exportation lui viennent du pétrole et du gaz. Si la Russie et l’Europe jouent sur ce plan à « Je t’aime moi non plus » – comme en témoigne le récent accord qui a éloigné la perspective d’une fermeture des robinets énergétiques qui alimentent l’Europe, malgré sanctions, menaces et autres oppositions de façade – il semblerait que Poutine veuille tout de même se prémunir.
 

Les stocks d’or de la Russie augmentent fortement

Les stocks d’or russes ont fortement augmenté au cours de la dernière décennie, atteignant désormais quelque 1.150 tonnes.
 
Ce sont les chiffres publiés par le World Gold Council (Conseil mondial de l’or) qui observe en outre une forte augmentation des achats russes d’or sur les mois de juillet, août et septembre, à la faveur d’une baisse des prix du métal précieux. Sur cette période, c’est la Russie qui a été la plus gourmande dans ce domaine, loin devant les autres nations, en acquérant 55 tonnes d’or sur les 93 tonnes qui ont changé de mains.
 

Les banques centrales aiment l’or

Et les autres acheteurs les plus importants sont des membres de la CEI (Communauté des Etats indépendants), en tête desquels le Kazakhstan et l’Azerbaïdjan.
 
Le Conseil mondial de l’or attribue ce cycle d’achats – qui s’essouffle sur le plan mondial, puisque les achats totaux ont chuté de 2% – aux tensions géopolitiques croissantes et à une tentative de diversifier les réserves par rapport au dollar américain.
 
De par le monde, ce sont les banques centrales qui sont les premières acheteuses pour reconstituer des stocks d’or : d’ici à la fin de l’année, elles auront acquis jusqu’à 500 tonnes au cours de la dernière série d’achats, selon Alistair Hewitt, responsable des marchés et auteur du rapport. Elles ont été acheteuses nettes d’or pour 15 trimestres consécutifs, dans un contexte de baisse généralisée du prix de l’or qui a atteint il y a peu son plus bas niveau depuis quatre ans.