Horde sauvage : grâce à Hollande, un système féministe hystérique ravage le droit

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C’est un véritable système féministe, une horde hystérique, qui a imposé la grâce de Jacqueline Sauvage, meurtrière de son mari. François Hollande ravage le droit français : lui qui restreint d’ordinaire la notion de légitime défense l’étend abusivement lorsqu’il s’agit de violences conjugales.
 
Même la magistrature n’en voulait pas, cette magistrature française travaillée depuis des décennies par l’école de la magistrature et le syndicat de la magistrature. Même les juges qui transforment volontiers le prétoire en champ politique et professent que la justice doit servir à transformer la société ont protesté : peine perdue, le potentat qui règne à l’Élysée pour quelques semaines encore, perdu sur les nuages d’une popularité qui remonte depuis qu’on est sûr qu’il va partir, François Hollande soi-même, empereur en son royaume d’idéologie, a tranché : il a accordé la grâce totale à Jacqueline Sauvage, coupable d’avoir tué son époux Norbert Marot de trois coups de fusil dans le dos le dix septembre 2012.
 

La horde féministe loue François Hollande

 
Aussitôt un chœur féministe a entonné la louange du chef de l’État. Sophie Marceau, Isabelle Adjani, Nathalie KM, Yvette Roudy, Valérie Pécresse, Anne Hidalgo, Eva Darlan, Osons le féminisme, le collectif national pour le droit des femmes, les Femen, Jean Luc Mélanchon, Daniel Cohn-Bendit, Jean-Michel Aphatie, Jean-Jacques Bourdin, qui avaient fait partie du comité de soutien de la meurtrière se sont réjouis. Tout ce qui fait profession à Paris de penser, d’avoir un cœur et de vivre pour le progrès, avait demandé à François Hollande la grâce de Jacqueline Sauvage. Et la joie a été unanime dans ce petit Landernau féministe.
 
On se demande cependant pourquoi François Hollande, qui, en tant que président normal n’était pas favorable à l’exercice du droit de grâce, l’a ici exercé. C’est étrange, ni les faits ni le droit ne le laissaient attendre : cela indique que l’affaire est avant tout politique.
 

Rien n’étaye les dires de Jacqueline Sauvage

 
Étrange, parce les deux jugements qui avaient frappé Jacqueline Sauvage ne respirent ni le déni de droit ni l’erreur judiciaire, ni même l’excès de sévérité. Pour justifier le meurtre de son mari, Jacqueline Sauvage avançait qu’il la battait depuis 47 ans et maltraitait ses enfants. Le drame est qu’elle n’a produit pour le soutenir que des témoignages, rares hors de la famille, et que nul document ou fait ne corrobore ces témoignages. Une des filles fait état d’une main courante déposée : il n’en a été retrouvé nulle trace. Rien ne confirme non plus les accusations d’attouchements et viol des filles, formulées la première fois au procès pour justifier le meurtre. Pire, en 47 ans, jamais Jacqueline Sauvage n’a tiré la sonnette d’alarme ni n’a signalé à l’extérieur le moindre mauvais traitement. Ni les voisins, ni dans l’entreprise où elle travaillait, personne n’a jamais relevé une trace de coups. Ce qu’on a pu établir avec certitude, c’est que Norbert Marot buvait, avait mauvais caractère et garait mal ses camions.
 

Il n’y avait nulle raison de droit en faveur de la grâce

 
Jacqueline sauvage l’a froidement abattu dans le dos de trois coups de fusil. Elle chassait, elle n’a pas manqué son coup, bien qu’elle ait prétendu avoir tiré les yeux fermés. Le fils des deux époux s’était suicidé avant le meurtre, mais elle l’ignorait au moment du meurtre : elle a donc tiré simplement pour se débarrasser de la victime.
 
Quelle raison pouvait-il donc y avoir de faire grâce à une femme aussi platement coupable ? Les quarante-sept ans d’enfer allégués peuvent, si on y croit, justifier des circonstances atténuantes, mais le verdict ayant été clément, elles ne sauraient appeler une grâce. Alors ? Pourquoi François Hollande a-t-il pris la décision d’irriter une magistrature qu’il a déjà récemment insultée dans un livre, et où la gauche compte beaucoup d’amis ? D’autant qu’en tant que président normal, il s’est attaché à rompre avec les survivances du pouvoir royal, et que le droit de grâce en est une : puisque la peine de mort n’existe plus, on voit mal ce qui peut pousser un homme de gauche à exercer le droit de grâce.
 

Un ravage hystérique au service d’une idéologie révolutionnaire

 
C’est la plaidoirie des deux avocates qui donne le mot de cette énigme. Si François Hollande a cédé à la horde féministe en accordant une grâce plénière à Jacqueline Sauvage, c’est pour faire advenir une réforme profonde du code pénal, une subversion du droit. Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta ont en effet plaidé la légitime défense dans le meurtre de Norbert Marot. Mme Sauvage aurait tué de trois coups de fusil un agresseur qui lui faisait violence pendant quarante sept ans. Mais le droit, même envisagé par des magistrats gauchisants, ne permet pas un tel délire hystérique. Pour qu’il y ait légitime défense, il faut qu’il y ait concomitance de l’attaque et de la défense d’une part, et réaction proportionnée. Ce n’était manifestement pas le cas : Jacqueline Sauvage a tué à froid, et trois coups de fusil ne sont pas une réponse proportionnée à des paires de claques.
 
C’est pourquoi les avocates ont demandé pendant les procès à « repousser les limites de la légitime défense appliquée aux situations de violences conjugales ». Certains ont même demandé la création d’une « légitime défense différée ». C’est-à-dire que l’on pourrait tuer le mari qui vous a maltraitée vingt-cinq ans après.
 

Le système se convertit à la légitime défense et à la grâce

 
Les jurés et les juges ont repoussé cette prétention qui ravage les règles de droit. Mais François Hollande y a fait droit. Il n’est pas très compliqué de découvrir pourquoi. La légitime défense a mauvaise presse dans la France d’en haut. Il ne se passe pas de quinzaine sans qu’un magistrat bardé de certitudes idéales et d’éthique nouvelle n’interpelle un artisan terrorisé par les agressions répétées qu’il subit et lui reproche d’avoir tiré une nuit sur un cambrioleur ou quelque autre voyou. Alors, on lui demande s’il n’aurait pas dû choisir un angle de visée un peu différent, charger au gros sel, faire trois sommations, etc. Manifestement, les avocats de la partie civile et les substituts sont rarement braqués, ils ont, dès qu’on aborde le thème de la légitime défense, des élégances d’esthètes et de moralistes. Et ils finissent par convaincre des jurys abêtis. Un certain buraliste vient encore d’en faire les frais. Avec Jacqueline Sauvage, rien de tel. Ici, les effets de manche servent à nous faire avaler qu’une tueuse à froid qui tire dans le dos d’un homme qui s’en va en marchant, en plein jour, est en état de légitime défense. Et le président normal, le gros François Hollande, avale ça tout cru.
 

L’objectif de la horde sauvage est de détruire la société française

 
Il y a là une inversion des valeurs, une subversion du droit manifeste. Que nous disent ces dernières affaires, le jugement trop sévère du buraliste, la grâce de Jacqueline sauvage ? Que défendre sa propriété, pour un mâle blanc, c’est mal. Et que tuer un mâle blanc, pour son épouse, c’est bien. La victime, c’est toujours le « jeune » voyou, ou la femme. En tuant son mari, Jacqueline Sauvage a vengé le féminisme de millénaires de domination. Elle, contrairement au buraliste, avait le droit de « se faire justice soi-même » sans même éprouver le moindre remords ni exprimer la moindre culpabilité. Puisque la victime n’est pas l’homme qu’elle a tué, mais elle-même.
 
C’est pourquoi la horde a poussé une clameur hystérique de satisfaction. Certains magistrats commencent cependant à s’inquiéter du ravage qu’opère dans le droit cette idéologie révolutionnaire, estiment que « cette décision trouble le fonctionnement régulier de la justice », bougonnent contre « cette nouvelle atteinte à l’indépendance de la justice par l’exécutif », et déplorent la « victimisation systématique de la femme ». Ils se placent sur le plan de droit. C’est une erreur. François Hollande se situe lui sur celui de la révolution idéologique dont il aura été un grand serviteur. Même s’il lui reste peu de temps, il utilise en bon léniniste tous les moyens en sa possession pour arriver à ses fins. En l’espèce une survivance de l’ancien régime pour abattre le droit de la République et démantibuler la société française.
 

Pauline Mille