Sermon de l’abbé Beauvais sur la prophétie de la mort de Notre Seigneur Jésus-Christ


 
Contre la vive résistance des apôtres, le Christ leur prédit sa mort, sous tous ses traits : appréhendé, livré aux gentils, flagellé, couvert de crachats, insulté, mort sur la croix et ressuscité au troisième jour.
 
Et cela Dieu seul pouvait le savoir et non pas un homme. La prophétie est la preuve principale de l’intervention de Dieu dans l’histoire. Ainsi en était-il pour les Pères de l’Eglise et pour les Juifs.
 
Et nous, un peu trop rationaliste sur les bords, nous doutons un peu trop.
Par paresse peut-être, pour ne pas avoir scruté les écritures comme le demande Notre Seigneur.
 
Or le Christ fut prophète et il fit des prophéties à son sujet, au sujet des apôtres, au sujet de l’Eglise et au sujet de la fin du monde.
Les premières se sont accomplies ; la dernière doit s’accomplir à moins qu’elle ne soit déjà en train de s’accomplir.
 
Avant Jésus-Christ, il y avait dans l’ancien testament une quantité de prophéties en référence à Notre Seigneur, qui ne peuvent convenir à aucun autre homme car elles fixent toutes les caractéristiques de la vie de Notre Seigneur d’une telle manière et avec une telle précision qu’on ne peut en aucun cas les confondre.
 
En voici les principales. D’abord sur sa naissance il est prophétisé qu’il naîtra du peuple hébreu, à Bethléem de Judas, de la race de David, d’une vierge au terme des 70 semaines d’années de la prophétie de Daniel, qu’il sera adoré par des rois étrangers et qu’il fuira en Égypte.
Sur sa vie, qu’il serait doux et humble, qu’il aurait un précurseur, qu’il prêcherait aux pauvres, qu’il ferait des miracles, qu’il entrerait triomphant à Jérusalem, et qu’il serait vendu pour trente pièces de monnaie, rejeté par son peuple et voué à une mort violente et cruelle.